Fini l’évacuation dans la douleur des malades issus de Djirack au niveau de la commune de Santhiaba Manjack. Ces populations qui remuaient ciel et terre pour évacuer un malade, malgré l’existence d’une case de santé au niveau de la localité, ont sollicité la Direction générale de l’ANRAC pour l’acquisition d’un tricycle. Un plaidoyer entendu et exécuté.
» Ce tricycle semble être rien pour vous, mais il est comme un avion pour nous », ironise ainsi le représentant des jeunes de Djirack lors de la réception de ce véhicule à trois roues. El Hadji Sidia Sadio d’expliciter ses propos en relevant l’état cahoteuse des routes pour accéder dans leur village Djirack. Cette localité enclavée n’a pas de route praticable pour l’acquisition d’une ambulance, explique le jeune Sidia Sadio. « Nous avons six ponts qui favorisent l’arrivée direct au niveau de la localité, sans faire le contournement par la Guinée-Bissau pour accéder à Djirack. L’état de dégradation de ces ponts empêche l’accès direct à Djirack, raison pour laquelle ce tricycle est d’une importance capitale », dit-il.
Le chef de village de Djirack, Sékou Keita, de saluer l’acte posé par l’équipe de l’ANRAC, notamment la direction générale. Selon lui, seule Djirack et Youtou disposent de case ou poste de santé au niveau de la commune de Santhiaba Manjack. Cependant, la structure sanitaire de Djirack polarisant plusieurs localités et même celles de la Guinée-Bissau pour les soins sanitaires est dans un état chaotique, explique le chef de village Sékou Keita. L’évacuation des malades, surtout des femmes en état de grossesse avancée est très difficile. Ainsi, toute la population de Djirack ou du moins toute la commune de Santhiaba Manjack va pourvoir souffler un grand coup, confie Sékou Keita. L’attribution de ce tricycle pour faciliter le transfert des malades est salué par le premier adjoint au Maire de Santhiaba Manjack, Mariama Keita. Selon elle, ce geste réalisé par l’ANRAC est de la responsabilité de la municipalité. Et ce tricycle va réduire considérablement le problème d’évacuation de différents malades de la zone, femmes comme hommes.
Pour le DG de l’ANRAC Ansou Sané, l’accompagnent de ces populations entre dans les prérogatives de l’ANRAC. Cependant, il appelle à une bonne gestion du matériel remis car selon lui, ce tricycle peut servir à exécuter d’autres tâches; seulement, il faudra que la gestion et l’entretien respectent les normes.