L’équipe médicale de Ziguinchor Assistance Médicale (ZAM), composée de médecins, sages-femmes, infirmiers entre autres, a dénoncé les pratiques persistantes de Mutilations génitales féminines à Ziguinchor. Cette pratique reste encore marquante dans le département de Bignona. Les acteurs de la santé intervenaient lors de plusieurs journées de consultations gratuites des populations de Tendimane et de Mlomp.
Ces cas de Mutilation Génitales Féminines (MGF) ont été particulièrement notés à Tendimane. Dr Habib Laye Diédhiou urgentiste et coordonnateur ZAM a indiqué que durant 3 jours de consultations médicales, plusieurs cas de mutilations génitales féminines ont été détectés. » Les MGF sont devenues un problème de santé publique » a soutenu Dr Diédhiou.
?Ces propos sont confirmés par Abibatou Scolastique Samy qui a assuré le service gynécologique. Pour cette praticienne, bien que ces pratiques soient considérées comme faisant partie de la culture, elles doivent disparaître. » La femme qui subit ce type d’intervention se retrouve avec de multiples conséquences. Il est temps de trouver des solutions pour que les femmes ne soient plus victimes de ces pratiques « , a martelé la sage-femme.
Les mutilations génitales féminines peuvent entraîner l’infertilité primaire ou secondaire, et des infections, a révélé Abibatou Samy. Beaucoup de cas d’infections ont été recensées lors de ces consultations. Des femmes victimes de la mutilation génitale peuvent se retrouver facilement avec des infections.
À Mlomp, le Maire Ansoumana Diémé a saisi cette occasion de consultations médicales pour lister les besoins en matière sanitaire. Selon ce dernier, il y a un besoin réel de relever le plateau technique, de construire de nouvelles infrastructures notamment les maternités dans les villages de la commune. Il lance ainsi un appel aux nouvelles autorités étatiques à aider la commune dans ce sens, mais aussi le dans le district de Thionck-Essyl.
