La date à la laquelle le Premier ministre, Ousmane Sonko, devra faire sa Déclaration de politique générale (Dgp) devant les députés de l’Assemblée nationale (An) fait débat. Deux dates ont été avancées, celle du 11 septembre choisie par la commission des Présidents de l’An et le 13 septembre annoncée par le président de la République dans une lettre adressée à l’Assemblée nationale. Une situation qui installe le flou dans la tête des Sénégalais. Invité à l’émission Objection sur Sudfm, ce 08 septembre, le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, Yankoba Diémé, apporte des éclaircissements.
Interrogé sur comment comprendre le choix de Bassirou Diomaye Faye de passer par l’Assemblée nationale pour supprimer le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) et le Conseil économique social et environnemental (Cese) alors qu’il pouvait passer par voie référendaire, Yankoba Diémé a déclaré : « Le chef de l’Etat en prenant la décision de confier à l’Assemblée nationale, j’estime, pour avoir plusieurs choix, soit d’aller par voie référendaire ou autrement, a fait honneur à l’Assemblée nationale. Le président a été très élégant. Il a voulu donner une opportunité pour une expression démocratique. Il a voulu faire prouver aux députés de la coalition Benno Bokk Yakaar qu’ils avaient le sacerdoce de confirmer ce qu’ils ont vendu aux Sénégalais, le caractère républicain. Hélas, ça ne s’est pas passé comme ça ».
Le ministre des Relations avec les institutions s’est désolé du rejet par les députés de cette loi, mais aussi de la menace de Abdou Mbow et de ses camarades de l’opposition à savoir le dépôt d’une motion de censure. « Le soir des choses nous a donné raison. Il a soumis cette demande à l’Assemblée nationale, nous avons écouté à plusieurs reprises, moi en tant que ministre des Relations avec les Institutions, ce n’est pas ma première fois à l’A.N, mais le discours le mieux partagé par nos vaillants députés notamment les députés de Benno et la mouvance présidentielle, était qu’ils disaient toujours qu’ils étaient des républicains. Et cela a été dit aux Sénégalais, le président de la République y a certainement cru avec le bénéfice du doute en leur soumettant cette loi. A notre surprise ensemble, nous avons vu que les députés l’ont rejeté. Et ça s’est soldé par une menace avec une motion de censure tendant à renverser le gouvernement ».
Malgré cette motion de censure tendant à dissoudre le gouvernement de Ousmane Sonko, il Il faut se réjouir d’une chose, si l’on en croit à M. Diémé : « la démocratie parlementaire a repris son vrai visage. Les députés ont dialogué, des positions très tendues mais dans le cadre de l’expression démocratique. Malheureusement ou heureusement, la loi a été rejetée ».
Concernant la date de la Dpg, le ministre Yankoba Diémé de préciser que : « la date de la Dpg appartient à l’exécutif. Jamais, depuis que le Sénégal est indépendant, une date de Dpg n’a émané de l’Assemblée nationale, jamais ».
Conformément à l’article 97 du Règlement intérieur de l’Assemblée qui dit que l’Assemblée doit être informée huit jours la date retenue de la Dpg. Et cette date, suite à l’information de l’A.N le 05 septembre lors à l’ouverture de la troisième session extraordinaire, est bien le 13 septembre, a expliqué M. Diémé.