Le chef du Hamas Yahya Sinouar, dont la mort dans la bande de Gaza a été annoncée jeudi par Israël, a été tué d’une balle dans la tête, affirme vendredi le New York Times qui a interrogé le médecin légiste en chef de l’autopsie en Israël.
Mais plusieurs zones d’ombres demeurent, selon le quotidien américain, notamment sur le moment précis où le coup de feu mortel a été tiré, sur l’arme qui a été utilisée et sur qui a tiré.
Le chef du groupe islamiste armé palestinien a d’abord été blessé à l’avant-bras droit lors d’un échange de tirs avec des soldats israéliens, a indiqué au NYT le directeur de l’institut israélien de médecine légale, Chen Kugel, qui a supervisé l’autopsie et partagé ses conclusions avec le journal.
Blessé, M. Sinouar a ensuite été tué d’une balle dans la tête, selon le docteur Kugel.
Touché, le chef du Hamas s’était enroulé un câble électrique autour de son bras « mais cela n’aurait de toute façon pas suffi (…) Ce n’était pas assez solide et son avant-bras était éclaté », a déclaré le médecin légiste au NYT.
Israël a annoncé jeudi la mort de Yahya Sinouar, tué mercredi dans une opération de ses soldats à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
On sait, d’après le porte-parole de l’armée israélienne Daniel Hagari que ses forces opéraient « ces dernières semaines » dans le quartier de Tel al-Sultan à Rafah, à la suite d’informations indiquant la présence probable de hauts responsables du Hamas.
« Yahya Sinouar se cachait dans des lieux que nous avions déjà inspectés » mais « on ne savait pas qu’il était là », selon le contre-amiral Hagari.
Des militaires avaient repéré mercredi « trois terroristes qui se déplaçaient de maison en maison » et il y a eu alors des échanges de tirs.
« Sinouar s’est engouffré seul dans un bâtiment » et a été « blessé à une main par les tirs » selon M. Hagari.
Le militaire a précisé que le chef du Hamas avait sur lui un pistolet et 40.000 shekels (environ 10.000 dollars).