Des organisations et acteurs économiques sénégalais vivant à l’étranger ont signé un mémorandum adressé aux acteurs politiques du Sénégal pour dénoncer les manifestations et leurs répercussions sur l’économie sénégalaise, mais également sur les personnes avec un bilan macabre. Au nombre de 34, ces organisations exigent la lumière sur les 16 morts annoncés par le gouvernement.
« Nous avons constaté l’utilisation d’armes à feu, ce qui pour nous, constitue un précédent dangereux et non négligeable dans la sauvegarde de notre démocratie. Elles ont entraîné des décès et des dégâts matériels considérables. En tant que représentants de diverses associations, de groupes de la société civile, de médias, d’organisations politiques et estudiantines, ainsi que d’universitaires et d’artistes de la diaspora, nous exprimons notre appréhension et exhortons la jeunesse sénégalaise et les acteurs politiques à garder leur calme et leur sérénité. Nous appelons les autorités à faire les enquêtes sur les décès survenus lors de ces manifestations pour qu’il y ait de la transparence », font savoir ces organisations de la diaspora.
Elles demandent aux autorités d’examiner attentivement les doléances exprimées par la jeune population. Cependant, l’appel au dialogue national lancé par le président de la République vient à son heure. « Ce dialogue devrait impliquer tous les segments de la nation, y compris la diaspora, afin de créer un environnement sûr, où toutes les perspectives sont reconnues. Il est essentiel de s’attaquer aux causes sous-jacentes de la crise par le biais de ce dialogue.
« Nous percevons ce dialogue national comme une avance significative. Nous encourageons à toutes les parties concernées d’y participer, avec ouverture d’esprit et engagement, pour résoudre pacifiquement la crise », disent les signataires tout en précisant respecter le choix de ceux qui n’ont pas décidé d’y participer.
La diaspora espère que, par une désescalade et le dialogue, le Sénégal regagnera sa place dans le rang des pays et des nations où la démocratie et la concorde sociale règnent depuis des décennies.