Une trêve entre Israël et Gaza après cinq jours de guerre et 35 morts

Quelques roquettes ont encore été tirées dans le quart d’heure ayant suivi l’entrée en vigueur théorique de la trêve (19h TU), suivies de nouvelles frappes israéliennes avant un retour au calme. Célébrant une « victoire » en agitant des drapeaux palestiniens ou de divers groupes armés, quelques centaines de personnes se sont réunies dans la soirée sur une place de Gaza.
Selon l’armée israélienne, deux roquettes ont encore été tirées de Gaza après 23 heures (20h TU), sans faire de victime. L’escalade meurtrière de cette semaine a été la plus violente entre Gaza et Israël depuis août 2022. Elle avait commencé mardi par des raids aériens ayant tué trois commandants militaires du Jihad islamique, mouvement qualifié de « terroriste » tant par les États-Unis et l’Union européenne que par Israël.
Israël et le Jihad islamique ont remercié l’Égypte pour sa médiation, que Washington a également saluée. La Maison Blanche s’est félicitée de l’annonce d’une trêve « afin d’éviter de nouvelles pertes humaines et de rétablir le calme, à la fois pour les Israéliens et les Palestiniens », a souligné sa porte-parole, Karine Jean-Pierre, dans un communiqué.

 
À Gaza, Tariq Salmi, porte-parole du Jihad islamique, a mis en garde Israël contre « toute action stupide ou assassinat de commandants […] de la résistance palestinienne », alors que Mohammad al-Hindi, responsable du département politique du Jihad islamique joint par téléphone au Caire a fait part d’un accord incluant un engagement d’Israël « à cesser de cibler des combattants ».

Israël assure qu’il continuera de « se défendre »

« La réponse d’Israël à l’initiative égyptienne » signifie que « la réponse au calme sera le calme, et que si Israël est attaqué ou menacé, il continuera à faire tout ce qu’il doit faire pour se défendre », a indiqué un communiqué officiel israélien au nom de Tsachi Hanegbi, conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre Benyamin Netanyahu, sans confirmer le moindre accord.

 
À Gaza, territoire sous blocus israélien depuis la prise de pouvoir du mouvement islamiste Hamas en 2007, le ministère de l’Intérieur a accusé Israël de concentrer ses frappes « sur des objectifs civils et des bâtiments résidentiels ».
Depuis mardi, les affrontements  entre Israël et Gaza ont coûté la vie à 34 Palestiniens. Côté israélien, une octogénaire a été tuée jeudi à Rehovot, dans le centre d’Israël.« Je suis profondément attristé par les pertes de vies humaines […] y compris celles d’enfants et de femmes, causées par des frappes israéliennes et les tirs aveugles de roquettes vers Israël par le Jihad islamique et d’autres groupes », a déclaré l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, dans un communiqué. « J’appelle toutes les parties à respecter le cesse-le-feu » et « j’attends avec impatience le rétablissement de l’accès » de l’aide humanitaire à destination de Gaza, a-t-il ajouté.
Fin donc de la confrontation jusqu’à la prochaine fois. Ce pourrait être dès jeudi prochain 18 mai, avec le défilé des drapeaux à Jérusalem.

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