Le chef du groupe militaire privé russe Wagner, Evguéni Prigojine, a déclaré dimanche que ses hommes, qui combattent notamment à Bakhmout (est de l’Ukraine), manquaient de munitions et prévenu qu’une contre-offensive ukrainienne pourrait représenter « une tragédie » pour la Russie.
« Nous (Wagner) n’avons que 10-15% des munitions dont nous avons besoin », a souligné le patron de Wagner dans une interview au correspondant de guerre pro-Kremlin Semyon Pegov.
M. Prigojine, qui a rendu les hauts gradés de l’armée russe responsables de ces pénuries, a dit s’attendre à une contre-offensive ukrainienne vers la mi-mai. « Cette contre-offensive pourrait devenir une tragédie pour notre pays », a-t-il averti.
Le groupe Wagner a été en première ligne dans les combats autour de la ville de Bakhmout.
Evguéni Prigojine est en conflit ouvert avec la hiérarchie militaire russe, qu’il accuse de ne pas livrer sciemment suffisamment de munitions à ses hommes et s’en est pris publiquement au ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, à plusieurs reprises.
L’Ukraine a affirmé cette semaine que ses préparatifs en vue d’une contre-offensive touchaient à leur fin.
Dimanche, le gouverneur de la région russe de Briansk frontalière de l’Ukraine a annoncé qu’un bombardement ukrainien ayant visé un village russe avait fait quatre morts et deux blessés.
La veille, une attaque de drones a provoqué un incendie dans un dépôt de pétrole à Sébastopol, le port d’attache de la flotte russe de la mer Noire en Crimée, selon les autorités de la péninsule annexée par la Russie.