UNE ATTAQUE KAMIKAZE coûte la vie à quatre militaires au Mali

Quatre soldats Maliens sont morts ce dimanche dans une attaque kamikaze, perpétrée à Ménaka, dans la région de Gao (au nord), non loin de la frontière nigérienne.

Le Mali semble décidément s’enfoncer de plus en plus dans la crise qui le secoue depuis l’apparition des djihadistes sur son sol en 2003. Dimanche, un kamikaze, qui tentait de faire sauter sa charge dans un camp militaire de Famas, a été abattu. Mais visiblement, cet islamiste avait la poisse bien ancrée en lui et l’a même partagée, si l’on se réfère au fait qu’il n’est pas mort seul. En effet, quatre soldats, qui tentaient de désamorcer la charge explosive du djihadiste, sont morts lors de la déflagration de celle-ci.

Selon un responsable militaire qui a requis l’anonymat, des assaillants djihadistes ont débarqué sur les lieux à moto (moyen de transport très prisé par les islamistes) et à bord de véhicules. Les fondamentalistes étaient lourdement armés et ne se sont pas prier pour envoyer une salve de roquettes sur le camp. L’attaque terroriste du dimanche a eu lieu à peine un jour après celle qui a coûté la vie à 14 soldats Maliens et qui en a blessé 18 autres. C‘était contre un camp militaire à Soumpi, situé à 100 km au sud-ouest de Tombouctou.

UNE PRESENCE DJIHADISTE NEE DE LA DEBACLE EN ALGERIE

Les djihadistes se sont installés au Mali après leur débâcle d’Algérie, où ils ont été traqués depuis la fin de la guerre civile qui a prévalu de 1991 à 2002. Dès 2003, ils s’installent au nord-Mali voisin et occupent par la même occasion une bonne partie du Sahel. Les islamistes, pour la plupart transfuges du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) affilié à Ben Laden, créent en 2007 le tristement célèbre Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique). Leurs sources de financement ? Les prises d’otages et le trafic de drogues, notamment de cocaïne.

Les tensions au sein de l’armée malienne, nées suite au renversement du président Amadou Toumani Touré par le capitaine Amadou Haya Sanogo le 22 mars 2012, n’ont fait que favoriser davantage la présence des islamistes au Mali. Pour rappel, une partie de l’armée, dirigée à l‘époque par le capitaine Amadou Haya Sanogo, reprochait au régime d’Amadou Toumani Touré son incapacité à gérer le soulèvement armé des Touaregs du MNLA, qui avaient mis en déroute l’armée malienne, dans leur velléité sécessionniste (la création de la République de l’Azawad).

A leur tout, les Touaregs seront mis en déroute par les islamistes. Ces derniers seront finalement écrasés par l’armée française en 2012, mais restent actifs grâce à la tactique de guérilla et aux actions de kamikazes, entre autres.

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