Les étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor retrouvent les amphithéâtres, après un long boycott pour refuser la session unique et réclamer la livraison d’un pavillon de 1 000 lits, 12 amphis de 150 places et deux de 500 places. Depuis deux semaines, ils ont décidé de reprendre les cours et sauver, disent-ils, l’année universitaire 2022-2023, avec au moins l’acquisition d’un semestre.
Une reprise des activités pédagogiques qui n’a pas été facile à faire comprendre à l’ensemble des étudiants, selon Bamba Seck, le coordonnateur de la Coordination des amicales des étudiants de l’UASZ.
Ce dernier, revenant sur les circonstances et les raisons qui ont motivé ce retour dans les amphis, a fait savoir que la dernière assemblée générale tenue le vendredi 10 novembre dernier n’a pas été de tout repos pour la Coordination des amicales des étudiants de l’UASZ. Après une rencontre de la dernière chance avec les autorités universitaires et le corps enseignant pour espérer obtenir gain de cause, rencontre qui n’a rien donné, l’heure était venue pour eux de prendre une décision : continuer la grève et aller tout droit vers une année invalide, ou sauver l’année.
Pour Bamba Seck, le collège des délégués des étudiants avait le sentiment que les autorités ont comme ambition la fermeture de toutes les universités. De ce point de vue, il n’était pas question de donner aux autorités l’opportunité de fermer l’UASZ et le mettre sur le dos des étudiants. Il s’y ajoute que depuis la rentrée universitaire, il a été difficile de terminer un semestre.
Ceci étant, avec la grève des étudiants, les risques de ne pouvoir tenir ne serait-ce que la session unique tant combattue, devenaient de plus en plus grands.
Toutes ces équations posées sur la table ont permis à la Coordination des amicales des étudiants de revoir sa stratégie et de décider ainsi de la suspension de la grève.
Ainsi, depuis le lundi 13 novembre, les amphithéâtres accueillent les étudiants.