Des éléments de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) de Louga (nord-ouest) ont vécu un week-end mouvementé. Ils ont été molestés, séquestrés par des habitants du village de Thiégne (département de Tivaouane) alors qu’ils perquisitionnaient la maison d’un dealer pris en possession de chanvre indien. Selon L’Observateur, leur véhicule a aussi été endommagé.
Tout a commencé le 22 avril dernier. Ce jour-là, vers 15 heures, des éléments de l’Ocrtis de Louga, exploitant un renseignement faisant état de la présence d’un trafiquant qui, à bord d’une moto Jakarta, convoyait une importante quantité de chanvre indien. Le renseignement précisait que le suspect tentait de se rendre à la commune de Louga, via la route nationale.
La traque étant lancée, les enquêteurs ont érigé un Check-point à l’entrée de Louga pour accueillir le suspect. Cette mesure a abouti à l’interpellation du trafiquant qui transportait 5 blocs de chanvre indien pesant 4 Kg.
Auditionné, il a avoué les faits et accepté de collaborer avec les enquêteurs qui cherchaient à identifier le fournisseur habituel du trafiquant. Pour ce faire, les policiers ont demandé au trafiquant C.A.A de passer une nouvelle commande de chanvre indien à son fournisseur.
A bord de deux véhicules, les policiers de l’Ocrtis de Louga s’y sont rendus discrètement en compagnie du trafiquant. Le fournisseur qui ignorait tout ce qui se tramait, s’est présenté sur les lieux du rendez-vous, le colis à la main. Il a été arrêté avant d’être conduit dans sa maison pour procéder à une perquisition.
Dans un élan de solidarité, les habitants du village ont envahis pour faire face aux policiers. Ces derniers ont été encerclés par la foule d’assaillants qui ont fait trois blessés parmi les policiers. L’un a été blessé à la tête, un deuxième à l’épaule et un troisième à l’œil gauche. Leurs téléphones portables ont été emportés par la foule. Galvanisé par cet acte de rébellion, les assaillants ont pris la totalité de la drogue saisie.
Ne s’arrêtant pas là, ils sont allés jusqu’à retenir trois agents de police sous un arbre pendant 2h.