Illustre inconnu jusqu’à vendredi dernier, K. Ndiaye est devenu tristement célèbre depuis le meeting avorté du Pastef à Mbacké. Pris par on ne sait quel démon, ce chauffeur, à bord de son taxi-clando, fournissait des pierres aux manifestants face aux forces de l’ordre.
Suite à son arrestation, l’homme âgé de 38 ans s’est mis à table devant les enquêteurs. Des révélations insolites du chauffeur de clando, pour justifier son acte, selon des sources de Seneweb proches du parquet.
« Je ne milite dans aucun parti politique »
K. Ndiaye a confié qu’il n’appartient à aucune formation politique et qu’il n’avait pas l’intention de participer à cette manifestation interdite. Le chauffeur voulait se venger d’un policier, d’après ses propos.
Ce qui s’est réellement passé
« Je transportais un passager de Touba vers Mbacké, le vendredi dernier, vers 16 h. Arrivé au rond-point Total situé entre les deux communes, un limier a immobilisé mon véhicule pour m’interdire d’entrer dans la commune de Mbacké », explique le mis en cause lors de son interrogatoire dans les locaux de la compagnie de gendarmerie de Touba.
Le fournisseur de pierres aux manifestants : « Un policier m’a giflé… »
Pire, le policier lui aurait insulté, puis giflé, avant de lui intimer l’ordre de retourner à Touba. Ce qui n’a pas plu au chauffeur K. Ndiaye. Ce dernier aurait alors décidé de laver cet affront.
« Le policier m’a insulté puis giflé. J’ai dévié du rond-point pour passer par Darou Salam afin de rallier l’intérieur de Mbacké. J’ai décidé de fournir des pierres aux manifestants dont j’ignore même l’identité. L’un d’eux m’a filmé à mon insu avant de poster la vidéo sur Tik-Tok », relate K. Ndiaye aux enquêteurs de la Brigade de recherches (BR) de Touba appuyés par leurs collègues de la Section de recherches (SR) de Thiès.
Au terme de l’enquête, l’indélicat chauffeur de clando a été présenté ce mercredi matin au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Diourbel. L’homme domicilié au quartier Darou Marnane de Touba est poursuivi pour participation à une manifestation interdite et actions diverses, violence et voie de fait envers les agents de la force publique, selon des sources de Seneweb proches du parquet.