Tensions politiques : “Se taire serait grave” (Innocence Ntap Ndiaye)

Face au climat très préoccupant que vit le  Sénégal, la Présidente du Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS), Innocence Ntap Ndiaye, invite au dialogue.
 
 
« Nous devons discuter en notre sein et formuler des propositions afin de sortir de l’instabilité. Avec l’instabilité on ne peut pas parler de paix sociale sans laquelle on ne peut construire un pays qui veut aller vers l’émergence. Nous allons dans ce contexte faire une évaluation car actuellement, se taire serait grave. Les conseillers ont décidé eux-mêmes qu’au cours de cette discussion, cette question sera abordée et nous ne manquerons pas de revenir vers vous s’il y avait une déclaration du haut conseil car se taire serait une faute grave », indique Innocence Ntap Ndiaye. 
 
 
Au cours de la trentième Assemblée plénière de l’institution, qu’elle dirige, axée sur le thème « Évaluation du cadre stratégique d’intervention 2020-2022 et du Programme d’activités annuel 2022 du Haut Conseil du Dialogue social », Innocence Ntap Ndiaye affirme que la gestion de la cité c’est le b.a.b.a d’un homme politique : « Sans la cité,  on n’a rien à gérer donc il ne faut pas casser la cité, elle maintient l’état de droit et permet aux acteurs politiques de maintenir les discussions pour accéder au pouvoir. C’est ce que l’Etat du Sénégal a connu depuis les indépendances et nous devons continuer cela ».
 
 
Commentant la sortie du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ismaila Madior Fall, la présidente du HCDS estime  : « La tension politique est inquiétante. Je suis juriste on dit que quiconque qui crée un parti politique peut exercer le pouvoir et pour exercer un pouvoir, il faut un peuple, un territoire et des institutions qui fonctionnent. Il faut maintenir cela car comme l’a dit Socrate quand on veut gérer la cité on ne la casse pas. Nous devons maintenir nos acquis, car le Sénégal est un pays démocratique qui a connu beaucoup de tension politique. Wade s’est opposé pendant 26 ans. C’est une vie, donc on attend les élections ».
 
 
Elle ajoute : « Moi je demande qu’on m’écoute avec beaucoup d’attention parce que je suis un légaliste. Parler de troisième, quatrième  ou cinquième mandat n’a rien à voir avec ça. Nous avons confié ce travail à une institution qui a validé le mandat du président en 2019, donc cela ne devrait pas susciter un débat. Nous croyons à nos institutions. Il faut patienter, c’est mieux  que de créer une instabilité. Ce qu’a dit le ministre de la Justice ne m’engage pas et je le dis ici, lui il parle en tant que membre du gouvernement et moi je parle en tant qu’une institution tripartite donc il faut que cela soit clair ».

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