Syrie : un important narcotrafiquant, sa femme et ses six (6) enfants tués dans une frappe aérienne (ONG)

Une frappe aérienne a tué lundi un important narcotrafiquant et sa famille dans le sud de la Syrie, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), attribuant la frappe à la Jordanie qui n’a pas confirmé dans l’immédiat.

« Marai al-Ramthan, sa femme et ses six enfants ont été tués dans une frappe de l’aviation jordanienne » dans l’est de la province de Soueida, près de la frontière syro-jordanienne, a affirmé l’Observatoire basé au Royaume-Uni. « Al-Ramthan est considéré comme étant le trafiquant de drogues, notamment de captagon, le plus connu dans la région, et le contrebandier numéro un vers la Jordanie » depuis cette zone, a souligné l’OSDH qui dispose d’un vaste réseau de sources sur le terrain en Syrie.

Amman n’a pas encore commenté l’attaque. La frappe survient après une rencontre, le 1er mai, entre des ministres arabes des Affaires étrangères à Amman, lors de laquelle Damas s’est dit prêt à « renforcer la coopération » avec les pays voisins « affectés par le trafic de drogues et la contrebande à travers là frontière syrienne ».

La Syrie a indiqué qu’elle coopérerait avec la Jordanie et l’Irak pour identifier les sources de production de drogue et du trafic depuis ses frontières avec les deux pays, avait alors indiqué un communiqué officiel publié à Amman à l’issue de la réunion. Les trois pays s’engagent aussi, selon le communiqué, à « prendre les mesures nécessaires pour mettre fin aux opérations de contrebande ».

Dimanche, la Ligue arabe a réintégré en son sein le régime syrien, qui avait été écarté de l’organisation en 2011 après le début de la guerre civile en Syrie. Une enquête de l’AFP en novembre avait révélé que le captagon avait fait de la Syrie un narco-Etat avec une industrie illégale de plus de 10 milliards de dollars, qui soutient le régime du président Bachar el-Assad, mais aussi plusieurs de ses adversaires.

Le captagon, une amphétamine dérivée d’un médicament, est destiné essentiellement aux pays du Golfe, faisant de la Jordanie une voie de transit pour son commerce. L’année dernière, l’armée jordanienne avait fait état d’un trafic de drogue devenu « plus organisé » à travers la frontière syro-jordanienne, avec la protection de groupes armés notamment équipés de drones.

Au cours des deux premiers mois de 2022, Amman a déjoué des opérations de contrebande de plus de 16 millions de pilules de captagon, équivalant à la quantité saisie pour l’ensemble de l’année 2021. La Jordanie a déjà effectué des frappes ciblant des narcotrafiquants en Syrie, certaines remontent à 2014. 

Avec L’orient du jour

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *