Stabilisation de l’année académique : la situation est encourageante mais exige ”une vigilance accrue”, selon Dr Abdourahmane Diouf

Dakar, 28 mars (APS) – La situation est encourageante pour arriver à une stabilisation de l’année académique mais cela exige ‘’une vigilance accrue’’, ‘’bien que certaines facultés accusent encore un retard important, des progrès notables sont enregistrés’’, a soutenu, vendredi, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf.
 
Prenant l’exemple de l’UFR Lettres et Sciences Humaines de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) où le premier semestre 2024-2025 s’achève ce mois d’avril, le ministre a souligné que c’est ‘’la preuve que la normalisation est possible quand tous les acteurs jouent leur partition’’.
 
Cependant, dans certaines facultés, les cours n’ont même pas encore démarré, les cinq années de retard cumulé constituent un goulot d’étranglement extrêmement serré, a dit Dr Abdourahmane Diouf dans un entretien accordé à l’APS sur cette question. ‘’C’est une situation (le chevauchement) inacceptable qui doit cesser parce que certains départements n’ont pas encore entamé leur année académique, accumulant jusqu’à cinq années de retard. Pour ces cas critiques, le gouvernement prévoit des mesures spécifiques d’accompagnement’’, a-t-il relevé.
 
Mais pour le ministre ‘’globalement, en 2026, nous serons normalement en mesure d’avoir une année académique normée d’octobre à juin-juillet’’. Pour ‘’rattraper le temps perdu et stabiliser l’année académique’’, le ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation a mis en place ‘’des mesures d’accompagnement ciblées’’.
 
Une volonté politique forte et des actions concrètes
 
Dr Abdourahmane Diouf a évoqué des ‘’actions concrètes’’ pour ”accélérer” la normalisation, ajoutant que le gouvernement, ”conscient des défis à relever”, a déployé une série de mesures pour garantir un retour à un calendrier académique normal. Parmi celles-ci, il a cité la finalisation des infrastructures avec plusieurs chantiers en cours afin de fournir aux universités des espaces adaptés à leurs besoins croissants.
 
Il a évoqué également le ‘’renforcement des ressources humaines’’, avec un plan ambitieux de recrutement de Personnel d’Enseignement et de Recherche (PER) et de Personnel Administratif, Technique et de Service (PATS) qui est en cours. Il est question également, pour aller vers la normalisation, de la ‘’rationalisation des financements’’, a souligné le ministre, ajoutant : ‘’Malgré la tension budgétaire, le Président de la République Bassirou Diomaye Faye et le Premier Ministre Ousmane Sonko accordent une attention particulière à la situation des universités. Un plan d’urgence est en préparation en collaboration avec le ministère des Finances et du Budget’’.
 
Depuis plusieurs années, le chevauchement des années académiques est une problématique majeure dans l’enseignement supérieur. Ce retard coûte chaque année à l’État plus de 40 milliards de FCFA en gaspillage de ressources, avait dit le ministre en juin 2024, lors du séminaire national sur la question, qui avait réuni les acteurs du secteur universitaire. Un délai de 16 mois avait été fixé pour parvenir à une stabilisation du calendrier universitaire.
 

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation s’est engagé dans un processus de stabilisation du calendrier universitaire, avec l’objectif d’aboutir à une année académique normée d’ici 2026.

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