« S’inspirer des JO Paris 2024 pour réussir de bons JOJ Dakar 2026 » (spécialiste du Droit du sport)

Exit Paris 2024. Tous les regards se tournent vers Dakar 2026. Le Sénégal donne rendez au monde dans deux ans pour les Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ). De l’avis de l’avocat et professeur de Droit du sport à Paris Business School, Me Moustapha Kamara, interrogé par L’Observateur, «c’est une grande chance pour le Sénégal d’organiser les JOJ après Paris 2024 ». Pour rappel, l’événement initialement prévu en 2022 a été repoussé en raison de la crise sanitaire mondiale.

Il explique : « Si on avait organisé avant le Covid-19, on n’aurait pas eu cette expérience. Aujourd’hui, le Comité d’organisation des JOJ est en immersion dans l’organisation des JO de Paris. C’est une grande expérience qu’ils ont acquise. » Le spécialiste d’ajouter : « Organiser après Paris devrait permettre à Dakar d’utiliser l’héritage que les JO ont laissé pour la France. A Dakar, on va accueillir plus de 3 000 athlètes  et des milliers de participants. Plusieurs milliards vont être tournés vers Dakar. Donc, c’est une très bonne chose. »

Il poursuit : « Ceux qui dirigent les JOJ de Dakar, que ce soit Ibrahim Wade ou Diagna Ndiaye et leur staff, sont des gens très dégourdis, attentionnés. Ils ont organisé pas mal de panels qui ont été de grandes réussites. On a senti une grande présence du Sénégal en France, ce qui est une bonne chose. Quand on connait les liens historiques et d’amitié entre les deux pays, je pense qu’au Sénégal on fera de très bons JOJ. »

L’interlocuteur du journal plaide aussi pour des innovations. « Lors d’un panel que j’avais animé, j’avais dit que c’est bien de s’inspirer de Paris pour l’héritage et tout, mais qu’il faut après une originalité. Il y aura plusieurs milliards de personnes, donc il faut que, quand on allume la télé, qu’on puisse dire, qu’on est en Afrique, au Sénégal, justifie-t-il. L’originalité pourrait être incarnée, par exemple, par des disciplines comme la lutte avec frappe, la lutte sans frappe, la danse sportive, le yoga de l’Egypte ancienne, l’Égypte antique, qu’on appelle le yoga pharaonique. Ce sont les disciplines qui sont typiquement africaines et qu’on peut vraiment valoriser. On peut valoriser le folklore, la danse, la culture sénégalaise et africaine. […]. »

Me Kamara de conclure : « […] Il y a cinq anneaux, l’Europe, l’Océanie, l’Amérique, l’Asie et l’Afrique. L’anneau noir représente l’Afrique. Les quatre continents ont déjà organisé, il ne manque que l’Afrique. Pour que ça soit vraiment appelé des Jeux Olympiques, puisque l’appellation des Jeux Olympiques, c’est depuis 1888, il faut que l’Afrique organise. Les Jeux de Dakar 2026 seront des prémices. C’est une porte d’entrée pour que l’Afrique puisse d’abord organiser les Jeux Olympiques. En même temps, faire en sorte que l’Afrique soit ce cinquième anneau afin qu’on puisse dire, pour de vrai, les Jeux Olympiques. Le Sénégal aura une grande responsabilité. »

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