Seydi Gassama sur l’aide financière du gouvernement : « Il s’agit d’une assistance aux victimes, pas d’une indemnisation »

Le directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama, s’est exprimé sur l’aide financière accordée aux victimes des événements politiques de 2021 à 2024. Il a tenu à préciser qu’il ne s’agit pas d’une indemnisation, mais d’une assistance destinée aux victimes et à leurs proches en situation d’urgence.
 
Selon lui, cette démarche n’est pas une première au Sénégal. « En 2011 et 2012, l’ancien président Macky Sall avait également procédé de la sorte », a-t-il rappelé.
 
« L’arrêté ministériel créant le comité chargé d’examiner les demandes ainsi que le communiqué du ministère de la Famille et des Solidarités parlent bien d’assistance aux victimes, qu’il s’agisse des familles des personnes décédées ou des blessés en situation de détresse », a expliqué Seydi Gassama, soulignant la précarité de ces familles.
 
Il insiste sur le fait que nombre de victimes étaient des soutiens de famille. « Beaucoup étaient des époux laissant derrière eux des veuves et des orphelins. D’autres subissent encore les séquelles de leurs blessures. L’aide du gouvernement est donc une bonne initiative pour leur permettre de se soigner », a-t-il ajouté.
 
Seydi Gassama a également évoqué l’inclusion des forces de défense et de sécurité parmi les bénéficiaires. « Le ministre a été clair : l’État assiste toutes les victimes, sans distinction politique ou statutaire. Chez Amnesty, nous avons soumis la liste de toutes les victimes sans considération d’appartenance politique », a-t-il affirmé.
 
Enfin, il rappelle que l’indemnisation décidée en 2011-2012 sous Macky Sall s’élevait à hauteur de 5 millions FCFA par famille, sans qu’aucune procédure judiciaire ne soit engagée. « Pour les victimes de 2011-2012, le président Macky Sall à son arrivée au pouvoir, a décidé sans aucune procédure judiciaire d’indemniser les familles à hauteur de 5 millions FCFA et c’était à prendre ou à laisser. Donc ce n’est pas une nouveauté au Sénégal », a conclu le directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal.
 

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