Dans un contexte de revendications sociales exacerbées, notamment au sein des syndicats de la santé, de l’éducation, de la justice et du secteur primaire, la pression monte. Pour faire face à cette période marquée par une agitation sociale croissante, le Président Bassirou Diomaye Faye souhaite engager un dialogue inclusif afin d’aborder ces enjeux.
À cet effet, le Chef de l’État a donné des instructions au Premier ministre Ousmane Sonko pour entamer des concertations avec toutes les forces vives de la Nation, y compris les centrales syndicales, les acteurs du secteur privé national et le patronat.
L’objectif du gouvernement est de clarifier les conséquences d’une situation socio-économique complexe et de dégager un consensus sur la mise en œuvre des réformes fiscales et sociales prévues dans le cadre du nouvel agenda de transformation des finances publiques.
« Le Chef de l’État a demandé au Premier ministre d’engager des concertations avec toutes les forces vives de la Nation, les centrales syndicales, le secteur privé national et le patronat notamment, afin de partager avec précision les conséquences de la situation décrite et de trouver les consensus adaptés à la mise en œuvre soutenable du nouvel agenda de transformation de la gestion des finances publiques, dans la solidarité et la protection sociale des couches vulnérables », peut-on lire en Conseil des ministres.
Les grèves qui se multiplient dans ces secteurs vitaux reflètent une insatisfaction grandissante face à la gestion des ressources publiques et aux conditions de travail des fonctionnaires. Les syndicats dénoncent un manque de dialogue et une gestion jugée insuffisante de leurs revendications.
Le secteur de la santé est particulièrement touché par une grève de 48 heures, perturbant les services publics de soins. Le secteur primaire, notamment l’agriculture, est également dans une dynamique de protestation en raison des conditions de travail jugées précaires et des insuffisances dans les politiques de soutien.
L’enseignement supérieur et la justice sont eux aussi en ébullition, avec des revendications portant sur les conditions salariales et la gestion des carrières des fonctionnaires.