Sénégal : Des magistrats formés pour la poursuite des crimes internationaux et des violences sexuelles liées aux conflits

La fondation Konrad Adenauer/État de droit a organisé ce lundi un séminaire de formation sur la poursuite des crimes internationaux et des violences sexuelles liées aux conflits. Selon Serge Brammertz, secrétaire général adjoint des Nations Unies, Procureur du Mécanisme international appelé à exercer la fonction résiduelle des Tribunaux pénaux un ‘’Etat ne peut pas fonctionner s’il n’y pas une justice indépendante’’. Plusieurs magistrats, des procureurs de la République, des avocats généraux entre autres venus partout dans la sous-région ont effectué le déplacement au Sénégal pour participer à ce séminaire de formation.
 
« Nous organisons régulièrement ces formations pour les magistrats en Afrique de l’Ouest et de l’Est. On le fait souvent avec les mêmes partenaires, Konred Adnauer et l’International Nuremberg Principles Academy. Notre objectif commun, c’est de former des magistrats. La cour pénale internationale à des ressources limitées, une juridiction limitée. Il est évident que le gros du travail doit être fait par les juridictions nationales. C’est la raison pour laquelle nous estimons que la formation des magistrats nationaux est excessivement importante. Nous avons ces 5 dernières années formé plus de 300 magistrats d’une quinzaine de pays africain», a déclaré Serge Brammertz.
 
Pour le secrétaire général adjoint des Nations Unies, « un Etat ne peut pas fonctionner s’il n’y a pas une justice indépendante, des magistrats impartiaux qui savent faire leur travail. Et nous savons que ce n’est pas évident… C’est pourquoi nous souhaitons encourager les  pays à prendre leurs responsabilités au niveau national et demander leur juridiction à poursuivre les crimes internationaux et nous allons mettre un accent particulier sur les crimes sexuels en zones de conflit devant les juridictions internationales. Par exemple au tribunal pour le Rwanda des nations unies plus de 50 % de nos dossiers des crimes sexuels ont été poursuivis. Sur les crimes commis au Rwanda, il y a encore plus de 1000 fugitives. Et sur les 1000, les 800 se trouvent sur le continent africain ». 

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