Sédhiou : Les chancres de la chaîne de valeur riz

L’autosuffisance en riz peine à devenir une réalité au Sénégal malgré les énormes potentialités rizicoles. L’écart entre les chiffres annoncés en matière d’estimation des rendements et la réalité sur le terrain est énorme. La cause fondamentale est liée au manque criard d’intrants et de matériels agricoles. 
 
Les 15 communes du département de Goudomp ne disposent que d’un seul tracteur, se désole Mamadou Korobo, producteur de riz  dans le département de Goudomp.

 
Son collègue Alpha Baba Sonko, président de l’Association pour la protection de l’environnement et le développement à la base, listant les maux de la filière, pointe du doigt la salinité des vallées, les attaques des cultures, l’absence d’aménagement des vallées mais surtout la pauvreté des sols.
 
“Les efforts de l’État en matière d’appui technique avec l’assistance de ses services déconcentrés et les projets qui s’activent dans l’amélioration des conditions des producteurs sont encore insuffisants vu l’immensité des doléances. Ce ne sont point avec des parcelles témoins deux à trois par région que l’autosuffisance alimentaire en riz sera une réalité au Sénégal”, se désole-t-il. 
 
Bon nombre de projets qui interviennent dans ce domaine sont encore à l’état d’amendement des terres en matières organiques. Malheureusement, cette phase de fertilisation des terres des vallées bute sur l’avancée galopante de la salinité et la perméabilité des sols.
 
 
Pourtant des efforts réels mais encore sporadiques à petite échelle sont menés mais peinent à convaincre la grande masse paysanne.

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