Secteur extractif : Le Forum civil outille des journalistes sur l’accès à l’information et de la redevabilité

Durant deux jours, le Forum Civil a échangé avec des journalistes issus des collectivités minières du Sénégal sur les thématiques du droit d’accès à l’information et de la redevabilité dans le secteur extractif. 
 
 
 
« C’était pour nous une occasion de revenir sur les différents projets dans le secteur extractif, en particulier dans le secteur pétrolier et gazier. Mais surtout de revenir avec le Cospetrogaz sur les projets GTA et sur le projet Sangomar, le projet Teranga Yaakaar ainsi que les autres projets en vue. Avec le ministère du Pétrole et des Énergies, nous avons échangé sur les questions relatives à l’audit des coûts ou bien des opérations pétrolières au niveau du Sénégal. Nous avons également échangé avec les journalistes sur le droit de l’accès à l’information. Parce qu’on ne peut pas parler du secteur extractif sans évoquer la question de la transparence, de l’accès à l’information et de la redevabilité », a expliqué le coordonnateur du Forum civil.
 
 
 
 
Pour Birahime Seck, il s’agissait surtout de recueillir les propositions des journalistes sur des enquêtes qu’ils pourraient mener dans les collectivités minières. « L’une des faiblesses qu’on a constatées dans le secteur, c’est la question de la redevabilité. Nous avons constaté qu’il y a des missions qui sont conférées aux organes de gestion et de supervision dans le secteur extractif, mais on se rend compte qu’il y a un problème de redevabilité. Prenons  l’exemple des travaux qui sont faits par les experts du Cospetrogaz. Il y a un défi qu’on doit relever actuellement : c’est celui de la redevabilité. Aujourd’hui, on nous dit que les ressources naturelles appartiennent au peuple, mais aucun Sénégalais ne pourra vous dire sur les missions exécutées par le CosPetrogaz en termes d’évaluation du potentiel gazier et pétrolier du Sénégal et en  termes d’évaluation des stratégies et de programmes, en termes d’audit. Aucun Sénégalais ne pourra vous dire les résultats de ces audits et stratégies. Donc, on voudrait que ces techniciens fassent l’effort de rendre visibles, mais également de rendre publics les rapports qu’ils produisent en termes d’audit dans les hydrocarbures, mais également dans le secteur des mines », explique M. Seck. 
 
 
 
 
Programme des candidats pour le secteur minier 
 
 
 
Par ailleurs, il indique qu’en examinant les projets et programmes des candidats à la Présidentielle, ils se sont rendu compte que la plupar sont restés superficiels sur les questions liées au secteur extractif.  « Ils vous parlent de ressources naturelles, de renégociation des contrats, alors que ça, c’est des éléments superficiels dans le secteur extractif. Nous attendons fondamentalement des candidats qu’ils puissent prendre des engagements sur l’opérationnalisation des fonds miniers. Les collectivités locales en ont besoin, les femmes qui sont au niveau des collectivités locales aussi en ont besoin. Nous attendons également des propositions des candidats sur les questions qui sont liées au contenu local, c’est quoi leurs propositions en termes de valorisation du contenu local dans le secteur extractif et dans le secteur des hydrocarbures, mais aussi dans le secteur minier ? », interroge Birahime Seck. 
 
 
 
 
Avant d’ajouter : « On attend également qu’ils nous disent les femmes qui sont dans les collectes minières comment ils entendent améliorer leurs conditions de vie au niveau des zones minières. Ça aussi c’est quelque chose qu’on attend. Ils nous parlent souvent de renégociation des contrats ; qu’ils nous disent quelles clauses doivent-ils renégocier. Est-ce que ce sont les clauses fiscales, les clauses financières, environnementales, patrimoniales, ou culturelles ? Ça manque de précision dans le secteur extractif gazier pétrolier et mine. On s’attend fondamentalement à ce que les candidats puissent même s’engager sur un autre secteur extractif qui n’est pas traditionnel, c’est le secteur de la pêche. On voudrait que les candidats aillent au fond des choses au lieu de se limiter à dire ‘transparence dans la gestion des ressources naturelles’. Ils doivent aller au fond des choses. »
 
 

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