La Fédération des syndicats de la santé (F2S) entame une grève de 48 heures à partir de ce jeudi pour dénoncer « le silence du gouvernement face à ses revendications. » Malgré le dépôt d’un préavis de grève fin janvier, les négociations peinent à aboutir, poussant le syndicat à durcir son mouvement. À Ziguinchor dans le sud, le Syndicat national des travailleurs de la santé (Syntras) alerte sur une gestion jugée catastrophique au Centre hospitalier régional.
En plus du débrayage, la F2S prévoit une série d’actions pour faire entendre ses revendications, rapporte Les Échos. « La F2S maintient son plan d’action en attendant la rencontre avec le Premier ministre et les conclusions des discussions déjà entamées avec le ministre de la Santé et de l’Action sociale », a déclaré Cheikh Seck, porte-parole du syndicat, lors d’une rencontre tenue hier mercredi.
Parmi les actions prévues, liste le journal « une marche nationale le mardi 25 mars 2025, la rétention d’informations et le boycott des supervisions. » Ckheikh Seck et Cie ont exigé « l’application des accords signés en mai 2022, la généralisation de l’indemnité de logement à tous les agents de santé, la finalisation du processus de reclassement et la gestion des carrières, le recrutement des agents de santé dans la fonction publique, l’augmentation des subventions aux hôpitaux, la mise en compétition des postes de direction, l’application du décret 2016/404 sur le statut du personnel des établissements publics de santé, la signature du décret sur l’organisation et le fonctionnement de l’ENDSS et l’application de l’article 29 du statut des collectivités territoriales. »
À Ziguinchor, le secrétaire général du Syntras, Siméon Faye, a accusé le directeur du Centre hospitalier régional de « mauvaise gestion. » « Il y a une gestion catastrophique du centre hospitalier par un directeur incompétent, politique, népotique et partisan, non issu du système de santé. Il ne maîtrise pas le management d’un établissement public de santé. Il y a aussi le non-respect des deux protocoles d’accord entre le directeur et le syndicat », a-t-il dénoncé.
Malgré la mobilisation, la F2S reste ouverte à la discussion et interpelle les autorités. « Nous réitérons encore notre appel au gouvernement à trouver des solutions rapides à nos doléances afin d’éviter une situation de non-retour dont ils seront les seuls responsables », ont conclu Cheikh Seck et ses collègues.