Le cadre de concertation sur le barrage
d’Affiniam salue l’ambition de faire
d’Affiniam un hub agricole, mais
dénonce une démarche unilatérale du
ministère de l’Agriculture et réclame un
conseil interministériel pour traiter les
impacts environnementaux et sociaux
non résolus depuis plus de 40 ans.
Les populations impactées par le
barrage anti-sel d’Affiniam mon–
tent à nouveau au créneau, malgré
la récente visite du Ministre de l’Agricul–
ture, de la Souveraineté Alimentaire et de
l’Élevage, venue présenter le projet
visant à faire d’Affiniam un « hub agri–
cole ». Pour le Cadre de concertation sur
le barrage d’Affiniam, ce projet risque
d’être voué à l’échec s’il reste exclusive–
ment piloté par ce ministère. D’où son
appel à la tenue d’un conseil intermin–
istériel impliquant également les min–
istères de l’Hydraulique et de
l’Assainissement, de l’Environnement et
de la Transition Écologique, afin de
soulager les populations.
Dans un communiqué qui nous est par–
venu, le Cadre de concertation salue et
apprécie cette volonté de transformation
agricole à Affiniam. Toutefois, il exprime
des réserves sur la méthode. Le 24 mars
dernier, le Ministre de l’Agriculture, de la
Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage
a effectué une visite de terrain au niveau
du barrage d’Affiniam et d’une zone amé–
nagée de la vallée de Diatock. Cette visite
a été marquée par la tenue d’un CRD spé–
cial consacré à la valorisation de la zone
polarisée par le barrage. L’objectif est de
faire d’Affiniam un hub agricole, en met–
tant en valeur 3 000 hectares pour un in–
vestissement de quatre (4) milliards de
francs CFA, via le Projet de Développe–
ment de la Chaîne des Valeurs (PDCVR).
Il s’agit notamment de construire une
digue anti-sel et une retenue d’eau, d’in–
staller un forage solaire, de mobiliser des
équipements modernes pour l’exploita–
tion des terres, sans oublier un accompa–
gnement financier, une formation et une
formalisation des bénéficiaires de la zone
ciblée », peut-on lire dans le commu–
niqué signé par Lamine Dem Diatta, co–
ordonnateur du Cadre de concertation.
Cependant, le Cadre qualifie cette dé–
marche de « solitaire, cavalière et précip–
itée », dénonçant une volonté manifeste
des services techniques régionaux du
ministère de l’Agriculture de l’écarter du
processus de valorisation de la vallée de
Bignona.
De ce point de vue, le Cadre considère la
visite du ministre à Affiniam et Diatock
comme « une farce, pour ne pas dire une
promenade administrative de plus », et
le CRD spécial comme « une messe ad–
ministrative » destinée à entretenir l’en–
treprise d’étouffement du département
de Bignona et à achever des populations
abusées, désabusées et désemparées par
les impacts négatifs du barrage depuis
plus de quarante ans.
Un conseil interministériel pour une
meilleure prise en charge des doléances
des populations
Pour Lamine Dem Diatta, la résolution
des souffrances des populations engen–
drées par cette infrastructure passe par
un acte simple: « réhabiliter le marigot
de Bignona ». Cela nécessite d’abord une
étude de faisabilité technique de l’ouver–
ture de l’embouchure, ainsi qu’une éval–
uation globale du projet de barrage, pré–
cise-t-il dans le communiqué.
Le Cadre de concertation attend dans
cette optique la mise à contribution des
ministères de l’Environnement et de la
Transition Écologique, de l’Hydraulique
et de l’Assainissement, ainsi que celui des
Pêches, des Infrastructures maritimes et
portuaires. Selon ses membres, sans une
restauration de la santé environnemen–
tale, l’approche exclusive du ministère de
l’Agriculture risque d’engendrer « des
projets ou programmes morts-nés dans
la zone ciblée ».
Ils insistent : « Il est impératif que les
ministères concernés agissent de concert
pour une solution durable face au drame
environnemental et socioéconomique
provoqué par le barrage anti-sel
d’Affiniam », soulignant ainsi l’urgence
de convoquer un conseil interministériel.
MAX Euclide KANFANY
d’Affiniam salue l’ambition de faire
d’Affiniam un hub agricole, mais
dénonce une démarche unilatérale du
ministère de l’Agriculture et réclame un
conseil interministériel pour traiter les
impacts environnementaux et sociaux
non résolus depuis plus de 40 ans.
Les populations impactées par le
barrage anti-sel d’Affiniam mon–
tent à nouveau au créneau, malgré
la récente visite du Ministre de l’Agricul–
ture, de la Souveraineté Alimentaire et de
l’Élevage, venue présenter le projet
visant à faire d’Affiniam un « hub agri–
cole ». Pour le Cadre de concertation sur
le barrage d’Affiniam, ce projet risque
d’être voué à l’échec s’il reste exclusive–
ment piloté par ce ministère. D’où son
appel à la tenue d’un conseil intermin–
istériel impliquant également les min–
istères de l’Hydraulique et de
l’Assainissement, de l’Environnement et
de la Transition Écologique, afin de
soulager les populations.
Dans un communiqué qui nous est par–
venu, le Cadre de concertation salue et
apprécie cette volonté de transformation
agricole à Affiniam. Toutefois, il exprime
des réserves sur la méthode. Le 24 mars
dernier, le Ministre de l’Agriculture, de la
Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage
a effectué une visite de terrain au niveau
du barrage d’Affiniam et d’une zone amé–
nagée de la vallée de Diatock. Cette visite
a été marquée par la tenue d’un CRD spé–
cial consacré à la valorisation de la zone
polarisée par le barrage. L’objectif est de
faire d’Affiniam un hub agricole, en met–
tant en valeur 3 000 hectares pour un in–
vestissement de quatre (4) milliards de
francs CFA, via le Projet de Développe–
ment de la Chaîne des Valeurs (PDCVR).
Il s’agit notamment de construire une
digue anti-sel et une retenue d’eau, d’in–
staller un forage solaire, de mobiliser des
équipements modernes pour l’exploita–
tion des terres, sans oublier un accompa–
gnement financier, une formation et une
formalisation des bénéficiaires de la zone
ciblée », peut-on lire dans le commu–
niqué signé par Lamine Dem Diatta, co–
ordonnateur du Cadre de concertation.
Cependant, le Cadre qualifie cette dé–
marche de « solitaire, cavalière et précip–
itée », dénonçant une volonté manifeste
des services techniques régionaux du
ministère de l’Agriculture de l’écarter du
processus de valorisation de la vallée de
Bignona.
De ce point de vue, le Cadre considère la
visite du ministre à Affiniam et Diatock
comme « une farce, pour ne pas dire une
promenade administrative de plus », et
le CRD spécial comme « une messe ad–
ministrative » destinée à entretenir l’en–
treprise d’étouffement du département
de Bignona et à achever des populations
abusées, désabusées et désemparées par
les impacts négatifs du barrage depuis
plus de quarante ans.
Un conseil interministériel pour une
meilleure prise en charge des doléances
des populations
Pour Lamine Dem Diatta, la résolution
des souffrances des populations engen–
drées par cette infrastructure passe par
un acte simple: « réhabiliter le marigot
de Bignona ». Cela nécessite d’abord une
étude de faisabilité technique de l’ouver–
ture de l’embouchure, ainsi qu’une éval–
uation globale du projet de barrage, pré–
cise-t-il dans le communiqué.
Le Cadre de concertation attend dans
cette optique la mise à contribution des
ministères de l’Environnement et de la
Transition Écologique, de l’Hydraulique
et de l’Assainissement, ainsi que celui des
Pêches, des Infrastructures maritimes et
portuaires. Selon ses membres, sans une
restauration de la santé environnemen–
tale, l’approche exclusive du ministère de
l’Agriculture risque d’engendrer « des
projets ou programmes morts-nés dans
la zone ciblée ».
Ils insistent : « Il est impératif que les
ministères concernés agissent de concert
pour une solution durable face au drame
environnemental et socioéconomique
provoqué par le barrage anti-sel
d’Affiniam », soulignant ainsi l’urgence
de convoquer un conseil interministériel.
MAX Euclide KANFANY