Sadio Mané, encore plus haut dans les journaux

Les quotidiens parvenus mardi à l’APS n’en ont quasiment que pour l’attaquant vedette des Lions du Sénégal, Sadio Mané, dont la présence à la deuxième place du podium du Ballon d’or éclipse les autres sujets, si l’on oublie l’intérêt toujours très prononcé des journaux pour la politique.

« Sadio, ’Ballon d’or du cœur’ », affiche Le Soleil sur sa une, faisant allusion au trophée Socrates remporté par l’attaquant vedette de l’équipe nationale de football du Sénégal, en récompense de ses actions sociales.

Le footballeur sénégalais est le premier à remporter ce prix qui vient d’être institué. « Meilleur sur le terrain et humaniste dans l’âme », ajoute le journal, reprenant un tweet du chef de l’Etat sénégalais publié après la publication du classement du Ballon d’or 2022.

La deuxième place de Sadio Mané est le « meilleur classement d’un footballeur africain après le sacre de George Weah en 1995 », rappelle Le Soleil. « Un classement historique » pour l’attaquant vedette des Lions du Sénégal, souligne L’Observateur, selon lequel Mané a été « stratosphérique en 2022 ».

Sud Quotidien estime que « Sadio Mané est un peu plus entré dans le panthéon des légendes du football africain mondial… ». Un classement qui fait la « fierté de tout un peuple », note Source A.

« Je suis très heureux de gagner ce prix. Ça va me donner envie de redoubler mes efforts », a réagi Mané dont les propos sont rapportés par Vox Populi, Les Echos soulignant que Sadio Mané est entré « à jamais’’ dans l’histoire du football sénégalais.

D’autres journaux ne sont pas en reste pour célébrer la vedette des Lions, à l’image du quotidien spécialisé Stades. « Sadio, toujours plus haut ! » affiche ce journal. « Historique pour l’Afrique », renchérit WalfQuotidien, selon lequel depuis le sacre de George Weah en 1995, « aucun autre footballeur du continent n’avait réussi à réapparaître sur le podium de cette prestigieuse distinction » qu’est le Ballon d’or.

La politique résiste à cette actualité footballistique et se réserve quelques pages dans les journaux, à la suite de la tournée qu’effectue l’opposant Ousmane Sonko auprès de ses partisans.

« Un ’nemeku tour’ (visite) sous haute surveillance », indique Le Témoin Quotidien pour évoquer la présence du leader de Pastef dans le département de Mbour (ouest), zone qui se trouve « presque en état de siège, car quadrillé par des policiers et des gendarmes lourdement armés ».

Le journal Le Quotidien fait état d’une « grande tension sur la Petite-Côte », ajoutant qu’il va falloir « beaucoup de tact aux forces de défense et de sécurité, aujourd’hui, à Mbour, pour éviter que des affrontements aient lieu entre membres » de l’Alliance pour la République (APR), le parti au pouvoir, et ceux de Pastef, la formation dirigée par Ousmane Sonko.

Sud Quotidien pointe surtout « le jeu trouble des préfets » dans l’animation de l’espace politique au Sénégal et dénonce « la pratique peu ’administrative’ de l’administration territoriale à l’encontre de l’opposition ».

« L’intervention des gendarmes agissant sur ordre du préfet de Mbour contre le cortège du leader de Pastef, Ousmane Sonko, remet au goût du jour le débat sur la posture de certains administrateurs civils », affirme le journal.

Il ajoute : « Prompts à sévir contre les responsables politiques de l’opposition, sous prétexte de risque de trouble à l’ordre public, les préfets sont pourtant souvent inactifs quand il s’agit de manifestations impliquant les responsables du parti au pouvoir. »

Un autre sujet politique soulevé dans la livraison du jour de la presse quotidienne concerne la « fronde » de l’ancienne Première ministre Aminata Touré et de quelques autres personnalités qui s’identifiaient au parti au pouvoir, mais qui semblent désormais en délicatesse avec leur camp s’ils ne sont pas simplement entrés en dissidence.

Dans ce lot il y a l’ancien ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, dont la traversée du désert a coïncidé avec sa défaite à l’élection du maire de Dakar, en janvier dernier.

De même, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur Mary Teuw Niane semble d’autant plus s’éloigner du camp du pouvoir qu’il continue de s’opposer à la possibilité d’une candidature du président sortant à un troisième mandat.

« Les démons de la scission guettent l’Alliance pour la République. Ces frondes dirigées par de hauts responsables de l’APR frustrés risquent de perturber l’agenda de Macky Sall, qui mène une bataille farouche contre l’opposition », écrit WalfQuotidien.

Tribune résume comme suit la situation : « Mimi (le surnom d’Aminata Touré) et Abdoulaye Diouf Sarr se révoltent. Fin de cycle pour l’APR et Benno Bokk Yaakaar », la coalition regroupant le parti présidentiel et ses alliés.

« La hausse sauvage des prix de toutes les denrées et marchandises, la hantise d’une mauvaise récolte et les cas de rébellion qui minent son camp, sont autant d’équations (…) » auxquelles « le président Sall doit trouver solution », analyse Tribune.

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