Ruptures récurrentes de médicaments d’urgence: Dr Marie Khémesse sermonne la PNA

Malgré la mise en place de la Sen-Pharmacie et de l’Agence nationale de la régulation pharmaceutique (Arp), le Sénégal fait souvent face à des ruptures de médicaments d’urgence dans les structures sanitaires rendant ainsi très difficile le traitement et le suivi des patients.

Une situation qui a fini d’exaspérer le ministre de la Santé et de l’Action sociale. En effet, Mme Marie Khemesse Ngom Ndiaye, a profité, de l’atelier de la deuxième réunion du Comité interne de suivi (Cis) du Plan national de développement sanitaire et social (Pndss) 2019/2028 pour sermonner la direction de la Pharmacie nationale d’approvisionnement,  rapporte le journal Walfadjri. 

«Les populations veulent des produits disponibles et de qualité.  C’est trop, les ruptures. Aujourd’hui, 38 % des produits d’urgence sont disponibles. Nous sommes jeudi 11 janvier 2024 au plus tard d’ici lundi prochain on doit régler ce problème. On ne peut pas aller dans les structures sanitaires sans trouver de produit. Sinon ne nous parler plus de Yeksina», martèle Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye. «Je ne peux pas aller en Conseil des ministres pour dire que tout va bien et que les produits sont disponibles alors que les populations souffrent. Nous voulons des produits et les populations attendent», insiste Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye.

Elle souligne, actuellement, beaucoup de médicaments d’urgence sont introuvables dans les hôpitaux publics ainsi que dans les officines privés au Sénégal. Pour elle, si on parle de santé publique, c’est parce que le produit de santé et le médicament sont au cœur du système. «Actuellement on n’est en faillite parce qu’il n’y a pas de produits», reconnait le ministre de la Santé.

Selon elle, il n’est pas juste de parler de programme «Diéguesina et Yeksina» si ce problème n’est pas résolu à Dakar et même dans le poste de santé le plus éloigné au Sénégal. 

Pour le ministre de la Santé, les urgences ne peuvent pas attendre et il faut trouver un moyen pour que les  structures puissent en disposer, au moins neuf produits ou bien leurs substituts. «Si le malade vient à l’hôpital et ne trouve pas de produits, ce sera difficile pour lui. Le malade n’a besoin que d’être soulagé.  Hier (Ndlr : avant-hier) nuit, on m’a dit que l’insuline est maintenant disponible alors que ce produit était en rupture depuis longtemps. Il faut que vous montiez au créneau pour édifier l’opinion», lance Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye.

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