Des violences ont éclaté en tête de la manifestation contre la réforme des retraites jeudi à Paris, où plusieurs centaines d’éléments radicaux vêtus de noir ont brisé des vitrines et du mobilier urbain, a constaté un journaliste de l’AFP.
Des personnes, identifiées comme des Black Bloc, ont notamment fracassé les vitres d’une supérette sur le boulevard Saint-Martin, qui mène vers la place de l’Opéra, point d’arrivée du cortège intersyndical parisien.
Ils ont ensuite ramassé pavés et divers projectiles, avant d’attaquer un fast-food McDonald’s en scandant: « Ah ! Ah ! Anticapitaliste ! », puis un autre peu plus tard.
Une autre supérette a ensuite été dégradée et un « engin incendiaire » lancé dans une banque boulevard Bonne Nouvelle, a précisé la préfecture de police.
Ils ont lancé pavés et bouteilles sur les forces de l’ordre et incendié des poubelles, selon le journaliste de l’AFP.
Peu de temps après le départ du cortège, quelques feux d’artifice avaient déjà été lancés près de la place de la République en direction des forces de l’ordre, qui ont immédiatement répliqué avec des gaz lacrymogènes.
Selon la préfecture de police, « environ un millier » d’éléments radicaux, vêtus de noir et équipés de masques et lunettes, sont présents dans le cortège.
En amont de la manifestation, 2.000 contrôles et 5 interpellations ont été réalisés, selon les chiffres communiqués à 15H00 par la préfecture de police.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé mardi que « 12.000 policiers et gendarmes » étaient mobilisés jeudi en France dont « 5.000 à Paris » pour cette nouvelle journée d’action intersyndicale.