Le parc floral dans le bois de Vincennes comme décor, des sourires et des mots doux entre les dirigeants du camp présidentiel… Samedi 25 mars, le parti politique Horizons a tenu son congrès, dans une atmosphère qui se voulait apaisée. Mais chacun leur tour, les chefs des partis alliés ont rappelé les troupes à l’ordre, alors que les débats sur la réforme des retraites font tanguer la majorité : l’unité ou la défaite.
Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance (ex-En marche et ex-La République en marche), s’est montré catégorique : « Si nous nous divisons, c’est le RN qui en sortira renforcé, c’est la Nupes qui sera consolidée. » Même mise en garde de la Première ministre et cheffe de la majorité, Élisabeth Borne : « Nous ne pouvons pas nous permettre le retour des clivages qui serait synonyme de blocage. »
À l’Assemblée nationale, les deux partenaires de la majorité ne se sont pas faits de cadeaux : une proposition de loi Horizons sur les peines planchers a été rejetée quand, dans l’autre sens, une demi-douzaine de députés Horizons ont hésité à voter la réforme des retraites. Deux autres voulaient carrément voter contre. S’exprimant à la tribune, Édouard Philippe a déminé et rassuré :
« Je le dis de la façon la plus claire possible, afin que ceux qui se plaisent à mettre des lentilles disproportionnées sur le moindre petit écart ou la moindre petite différence n’aient aucun doute : nous sommes membres de la majorité et Horizons est et restera membre de la majorité. »
Tous appellent à une nouvelle méthode, encore une, pour améliorer la vie du groupe. Élisabeth Borne aura en tout cas bien besoin d’Édouard Philippe pour élargir sa majorité à droite, la mission quasi-impossible que lui a confié Emmanuel Macron.