L’Iran a condamné ce vendredi ce qu’il a appelé « la répression des manifestations » en France, au lendemain d’une nouvelle journée de protestations contre la réforme des retraites, marquée par de violents incidents et des centaines d’arrestations. Plus de 450 personnes ont été interpellées et « 441 policiers et gendarmes » blessés jeudi, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, au cours de cette journée marquée par les violences les plus graves depuis le début du mouvement en janvier.
« Nous condamnons fermement la répression des manifestations pacifiques du peuple français », a réagi le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, dans un tweet écrit en français. « Nous appelons le gouvernement français à respecter les droits de l’homme et à s’abstenir de recourir à la force contre le peuple de son pays qui poursuit pacifiquement ses revendications », a ajouté Hossein Amir-Abdollahian. Plus tôt dans la journée, son porte-parole, Nasser Kanani, a lui appelé le gouvernement français à « parler à son peuple et écouter sa voix ».
« Ceux qui sèment le vent récoltent la tempête »
« Nous ne soutenons pas les destructions ni les émeutes, mais nous maintenons qu’au lieu de créer le chaos dans d’autres pays, vous devriez écouter la voix de votre peuple et éviter de faire usage de violence à son égard », a-t-il écrit sur Twitter. Le porte-parole faisait allusion aux critiques exprimées à l’étranger, y compris par la France, face à la répression exercée en Iran lors des manifestations qui ont suivi la mort en détention, le 16 septembre, de Mahsa Amini, arrêtée pour infraction au strict code vestimentaire imposé aux femmes dans la République islamique.
Plusieurs centaines de personnes incluant des dizaines de membres des forces de sécurité ont été tuées et des milliers d’autres arrêtées lors de ces manifestations, qualifiées par les autorités iraniennes « d’émeutes » fomentées par Israël et les pays occidentaux