Le langage est sans doute l’un des éléments les plus importants de l’éducation. C’est pourquoi il occupe une place prépondérante au Département psychopédagogie de la faculté des Sciences et technologies de l’éducation et de la formation (Fastef). Et dans le souci de trouver des moyens pour le développement qualitatif en classe, des professeurs du Département d’allemand de la Fastef et ceux de l’université de Leipzig (Allemagne) réfléchissent sur le sujet.
Dans ce colloque prévu du 6 au 10 mars, ces enseignants vont travailler sur les outils qualitatifs qui permettent d’interroger les pratiques de classe. ‘’Nous pensons qu’entre les langues, nous devons établir des ponts qui permettront de mieux maîtriser sa langue et de pouvoir naviguer sur la langue de l’autre. Les langues vivent et nous voulons partager avec les autres ce vécu dans le cadre de la recherche, mais également dans les activités de classe’’, a fait savoir Moustapha Sokhna, doyen de la Fastef.
Une réflexion qui vient à un moment où l’introduction des langues nationales dans l’enseignement sénégalais est souvent théorisée. ‘’Effectivement, dans l’élémentaire, il existe un enseignement bilingue. Dans les classes, les langues nationales sont enseignées. Mais ce n’est pas encore le cas dans les lycées et collèges. La maîtrise de sa langue faciliterait l’apprentissage de certaines disciplines comme les mathématiques et la physique. Donc, cette rencontre est très importante pour réfléchir sur comment faire introduire nos langues dans le système’’, souligne le doyen de la Fastef.