Les vingt-trois militaires des FARDC ont comparu devant la justice militaire lors d’audiences à Lubero Centre, à plus de 200 km au nord de Goma. Ces militaires étaient accusés de lâcheté, dissimulation de munitions de guerre, tentative de viol, vol, perte d’arme, violation des consignes et meurtre de civils.
La sentence est tombée après deux jours d’audiences. Parmi les accusés, treize ont écopé de la peine capitale, selon le porte-parole de l’armée, le lieutenant-colonel Mak Hazukay Mongba. Le gouvernement a rétabli la peine de mort en avril 2024. Quatre ont été condamnés des peines d’emprisonnement allant de 2 à 10 ans. Six ont été relaxés.
Les militaires reconnus coupables doivent s’acquitter d’une amande de 150 000 dollars, mais puisqu’ils sont militaires, c’est l’État qui devra indemniser les parties civiles. Une décision qui réjouit Maître Kasay Jacques, avocat du collectif des parties civiles.
Une fois de plus, l’armée congolaise qualifie ce procès de pédagogie exemplaire. En juillet dernier, une cinquantaine des militaires avaient été condamnés à mort par la même cour pour fuite devant l’ennemi alors que les combats se sont intensifiés entre les FARDC et le M23.