D’après Al Aminou Lo, cette réduction drastique repose sur deux grands leviers : la réduction des salaires dans la fonction publique et la suppression de certaines agences gouvernementales. Le ministre a souligné que, dans le cadre de la Vision Sénégal 2050, particulièrement avec le premier plan quinquennal, l’objectif est de réduire de manière significative les dépenses publiques. Ce qui va remettre l’État sur de bonnes bases financières. À ce titre, monsieur Lo propose également de supprimer les subventions sur le carburant et l’électricité, considérées comme un poids lourd sur les finances publiques.
Al Aminou Lo a également insisté sur l’importance de réformer les structures de l’État pour parvenir à une rationalisation efficace. Cette démarche, selon lui s’inscrit dans un projet global. De plus, ce projet global vise à rééquilibrer les finances publiques tout en conservant les priorités nationales. Le ministre a précisé que les agences publiques inutiles seraient fermées, et les crédits budgétaires alloués à des secteurs prioritaires, comme l’emploi des jeunes et la protection sociale.
Les propos d’Al Aminou Lo semblent avoir trouvé un écho favorable auprès d’autres figures politiques, notamment l’ex-Premier ministre sous Macky Sall, Abdoul Mbaye. Ce dernier, dans une récente interview sur le site A221.net, a également mis l’accent sur la nécessité d’une révision en profondeur des dépenses publiques. D’après Abdoul Mbaye, le pays ne peut plus se permettre de continuer avec les pratiques actuelles. Et un changement structurel est indispensable pour rationaliser les finances de l’État.
L’opposant a par ailleurs souligné que, sans une réforme radicale, le Sénégal risquait de continuer à s’endetter et à souffrir des conséquences d’une gestion budgétaire inefficace. Il a donc appuyé la position du ministre Al Aminou Lo. Il a aussi insisté sur l’urgente nécessité d’adopter des réformes pour assainir les finances publiques et dégager des ressources pour des priorités sociales et économiques.
L’ancien directeur de la Solde, Charles Emile Ciss, a également pris position sur ce sujet en publiant un message sur son compte Facebook. Selon lui, la situation actuelle des finances publiques est insoutenable. Sous le même angle, monsieur Ciss a mis en relief les budgets cumulés des agences publiques, au nombre de 171, s’élevant à 2 418 milliards en 2024, pour atteindre 2 678 milliards en 2025. Il considère cet héritage comme « lourd et ingérable ». L’ancien directeur de la solde a plaidé pour une réaffectation des crédits budgétaires vers des secteurs prioritaires tels que l’emploi des jeunes, l’agriculture, la protection sociale et la gestion des crises environnementales, telles que les inondations.
Les positions exprimées par Al Aminou Lo, Abdoul Mbaye, et Charles Emile Ciss reflètent une volonté commune de réformer la gestion des finances publiques au Sénégal. Ces propositions visant à rationaliser les dépenses, sont perçues comme une réponse aux défis économiques actuels. Ainsi, face aux enjeux économiques du pays, la question des dépenses publiques semble être au cœur des débats.