Acheté 90 M€ l’été dernier par le Paris Saint-Germain après avoir crevé l’écran en Allemagne en l’espace d’une saison à l’Eintracht Francfort, Randal Kolo Muani a difficilement justifié le lourd investissement effectué par les décideurs parisiens. Et pour cause, son bilan à l’issue de sa première saison avec le club de la capitale n’est pas fameux (12 buts inscrits, 6 passes décisives en 43 matchs toutes compétitions confondues). Et alors que le champion de France en titre, orphelin de Kylian Mbappé parti au Real Madrid, essayait d’appâter un buteur de renom en la personne de Victor Osimhen, l’ancien Nantais a vu son nom figurer sur les tablettes de l’Atlético de Madrid au cours du mercato estival. N’ayant jamais eu vent de cette rumeur, le Tricolore a fait le point sur son été mouvementé.
«L’Atlético de Madrid ? Moi, je ne les ai pas entendues. Ce n’est pas arrivé jusqu’à mes oreilles. Dans mon cercle, ce n’est pas rentré. Je viens d’arriver, je n’ai pas encore prouvé ! C’est à moi de continuer à travailler, de répondre présent quand le coach va m’appeler comme je le fais ici (en équipe de France ndlr). Ça va aller, je pense», a-t-il exprimé sur les antennes de Téléfoot. Visiblement, quitter la capitale française n’a jamais fait partie des possibilités de l’actuel numéro 23 du PSG. Autrefois barré par la présence de Kylian Mbappé, le Bondynois a le champ libre pour tirer son épingle du jeu, et ce, surtout avec l’absence longue durée de Gonçalo Ramos, touché à la cheville face au Havre (4-1) lors de la 1e journée de Ligue 1 et indisponible trois mois, qui a laissé un grand vide sur le front de l’attaque francilienne.
Même dans les moments les plus compliqués, Randal Kolo Muani a la faculté de ne jamais douter et de faire face à la tempête. Preuve en est à l’occasion de la trêve internationale de septembre. Alors que l’équipe de France abordait son deuxième match de Ligue des Nations dans un contexte crispant suite à la gifle reçue contre l’Italie (1-3) au Parc des Princes, l’attaquant tricolore a mis tout le monde d’accord en délivrant les siens sur une reprise déviée par le malheureux Wout Faes. Buteur pour la 6ᵉ fois en 23 apparitions sous la tunique tricolore, l’attaquant de 25 ans a prolongé sa belle dynamique en équipe de France, près de deux mois après son but en demi-finale de l’Euro 2024 face à l’Espagne. De quoi lui redonner de la confiance en club pour la saison à venir ?
Avec 2 réalisations en 4 matchs de Ligue 1 depuis la reprise, Randal Kolo Muani demeure cantonné à un rôle de second couteau, à l’image de son entrée en jeu face au Stade Brestois (victoire 3-1 des Parisiens), ce samedi. Néanmoins, son entraîneur Luis Enrique conserve une haute estime de lui. Interrogé en préambule de la réception du club breton pour le compte de la 4e journée du championnat de France, le coach asturien semblait convaincu que « RKM » n’avait pas encore donné la meilleure version de lui-même. «Je cherche toujours la meilleure version de Kolo Muani, et je pense que vous allez voir la meilleure version de Kolo Muani. Et quand il a tous ses moyens, c’est un joueur de très haut niveau», lançait l’Espagnol devant les journalistes. Réponse dans trois jours face à Gérone, premier test de cette nouvelle édition de la Ligue des Champions pour les Parisiens.