PROTESTATION : Il nous appartient d’apporter certaines précisions par rapport à notre sortie sur l’aide à la presse

SOCIÉTÉ : Nous avons été informés par mail le 06/05 par le CDEPS (Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal) de la disponibilité de l’aide à la presse à la Direction de la Communication. Et naturellement, nous y avons été le 07 mai mais à notre grande surprise, rien n’était prévu pour GMS.

Quand nous en avons fait part au président du CDEPS, structure à laquelle nous appartenons, il nous a demandé d’y retourner pour rencontrer le Directeur de la Communication qui nous a mis, après entretien, en relation avec M. Kanouté. Pour rappel, nous étions déjà entrés en contact, l’année dernière, avec Kanouté par rapport à l’aide à la presse mais en vain. Aussi, nous avions eu à déposer plusieurs demandes qui sont restées sans suite.

C’est d’ailleurs l’occasion de souligner, et c’est bien dommage, que l’administration ne répond que rarement aux courriers et préoccupations des citoyens. Toujours est-il que le Directeur de la Communication, qui connaît bien notre dossier, a promis de faire un recours pour nous faire bénéficier de la manne financière mise à disposition par le Chef de l’état (1 400 000 000 de F.CFA). Après des échanges téléphoniques avec Kanouté, rendez-vous nous a été donné le 15/05 pour le retrait d’un chèque, le fameux chèque de 500 000 F.CFA donné comme de la charité.

Pourtant nous avons eu à préciser sur la fiche et le mail envoyé au Dir.Com que nous sommes un groupe de presse composé d’une radio commerciale, d’une TV en ligne et d’un site d’informations générales. Notre dossier complet est au Ministère de la Communication pour l’obtention d’une fréquence TV. On peut ne rien nous donner certes mais nous donner 500 000 F est manifestement un manque de respect notoire et de considération pour tous les investissements et les efforts que nous déployons depuis 6 ans.

Après concertation et évaluation de la situation nous avons, après en avoir informé le président du CDEPS, décidé de rendre le chèque au Ministère le 20/05, avec une lettre d’accompagnement dûment déchargée par M. Kanouté.

Alors, nous sommes surpris et ébahis d’entendre le Ministre dire que tous les bénéficiaires ont reçu ou encaissé leurs chèques sauf le groupe D Média. GMS n’a rien encaissé et c’est clair. De deux choses, l’une : soit le Ministère fait n’importe quoi sauf travailler, soit le Ministre n’a pas reçu « son » chèque et notre lettre de protestation.

Déjà que c’est triste et malheureux à la fois qu’un Ministère ne soit pas au courant de l’existence d’une telle entreprise de presse dans la région méridionale du Sénégal (le seul groupe de la région), comme semble le prétendre le Ministre lui-même et pourtant le Groupe Media du Sud existe depuis 6 ans. C’est comme si on voulait nous faire comprendre que les groupes de presse ne roulent qu’à Dakar, tantôt cités 7 ou 5 et au finish, « c’est quoi un grand groupe de presse ? » C’est pourquoi, nous pensons et à juste raison que les partages du Ministère sont faits en fonction de positions géographiques ou d’intérêts partisans (notre groupe et des organes du Sud sont discriminés).

Leur sommeil est lourd dans ce ministère et si le Ministre dit qu’il n’est pas au courant de l’existence de GMS, nous ne savons pas ce qu’il fait et s’il travaille vraiment et dans ce cas, il y a de quoi être inquiet pour notre pays et de nos dirigeants.

Si, encore, comme l’affirme le Ministre, les attributions sont faites en fonction du nombre et de la diversité des supports, des ressources humaines etc., comment expliquer, si logique il y’a, qu’on distribue ce montant dérisoire à GMS ? Nous demandons juste à comprendre et les Sénégalais conséquents avec nous. En parlant des lettres de félicitations et de remerciements qu’il auraient reçues, le Ministre aurait dû faire cas, également, des lettres de protestation.

Au hasard de nos investigations, nous avons découvert que les radios communautaires étaient largement mieux loties que nous, des journaux qui n’apparaissent plus ou qui sortent à l’improviste, des radios qui n’émettent plus et même des musiciens ont eu à bénéficier des largesses du ministère et nous ne savons par quelle alchimie. Qu’on ne nous demande surtout pas d’entrer dans les détails si le Ministère ne peut ou ne veut (c’est selon) publier, pour plus de transparence, la liste des attributaires.

La demande de la publication est forte et pressante, ne serait-ce que pour mettre à l’aise le Président de la République. Que cache-t-on ? Le ridicule ne tue vraiment pas sous nos tropiques à entendre certaines justifications aussi fallacieuses les unes que les autres.

Nous ne lasserons pas de parler de népotisme, de parti-pris, de favoritisme et de nébulosité dans la distribution de l’aide à la presse que le Président a voulu transparente pour les efforts de la presse dans la vie de tous les jours et dans la lutte ponctuelle contre le covid-19 qui sévit dans le monde et chez nous particulièrement.

Rien ne nous fera dévier de notre crédo d’accompagner-autant que faire se peut- l’État dans ce combat et de persévérer dans notre service d’utilité publique et de développement social. Les autorités administratives et sanitaires de la région sauront en dire plus et le Ministère a toute la latitude de voir ce que nous faisons dans le domaine de l’audiovisuel en attendant toujours la fréquence TV pour entrer dans les foyers.

Nous avons fonctionné depuis le début avec nos moyens propres mais nous refusons l’injustice et nous le décrierons tous les jours, en tout temps et en tous lieux. Nous sommes libres.

Encore une fois, nous ne quémandons pas, nous ne demandons pas la charité, nous réclamons un droit et ce droit est inaliénable.

Demain, il fera jour.

Badou Camara

Administrateur Adjoint de GMS

GMS

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