On en sait un peu plus sur les conditions dans lesquelles la Fédération sénégalaise de football (Fsf) a géré la non prolongation du contrat de Aliou Cissé en tant que sélectionneur national. Les fédéraux, avec l’accord du ministère, selon le patron du football sénégalais, Augustin Senghor, avaient retenu de prolonger d’un an le bail du technicien expiré le 31 août. Fort de cette promesse, ce dernier avait dirigé les Lions en septembre et envoyé, plus tard, les convocations pour octobre. Mais entre les deux échéances, la tutelle opère un virage à 180 degrés, indiquant dans un courrier adressé à la Fsf qu’elle ne veut plus de l’ancien capitaine des Lions.
Revenant sur cet épisode dans un entretien avec Afrik Foot, repris par Record, Augustin Senghor révèle avoir eu un moment de flottement en prenant connaissance du revirement du ministère. Il était dans l’embarras : se plier ou défier l’autorité ? «J’avoue avoir eu un doute sur l’attitude à tenir», confesse le patron du football sénégalais.
La lumière est venue du principal concerné. «J’ai appelé Aliou tout de suite pour lui dire la teneur de ce courrier, rembobine Senghor. Et c’est lui qui a eu la bonne réaction et m’a aidé à réagir. Bien sûr, on aurait pu imaginer plein d’options, comme s’opposer au ministère par exemple. Mais Aliou m’a tout de suite dit qu’il ne voulait pas être un facteur de division.»
Le président de la Fsf de marteler : «Il est très attaché au pays et à cette sélection. Il m’a tout de suite dit qu’il fallait accepter la décision ministérielle. Son recul et son discours plein de sens m’ont donné de la force.»