Ousmane Sonko avait lié sa comparution devant la chambre criminelle, ce mardi 23 mai, pour son procès contre Adji Sarr, qui l’accuse de viols et menaces de mort, à certaines conditions. Il s’agit, notamment, de lui permettre de choisir son itinéraire pour se rendre au tribunal, et de la levée du siège de son domicile, à la Cité Keur Gorgui.
Dans son édition de ce lundi, Le Quotidien informe que ces demandes ont été transmises par un des avocats du président de Pastef, Me Ousmane Ngom, qui a contacté en ce sens «certaines autorités». Le journal informe que celles-ci ont été rejetées. «Saisi de cette requête, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a opposé une fin de non-recevoir. Ismaïla Madior Fall a expliqué aux conseils de Ousmane Sonko que l’État n’a pas pour habitude de négocier avec des justiciables», relate la même source.
Au-delà de cette position de principe, souligne Le Quotidien, «les autorités politiques ne croient pas à la parole de Ousmane Sonko». Ces dernières craindraient, d’après le journal, «que s’il était laissé à Ousmane Sonko de choisir librement son itinéraire, le leader du parti Pastef ne choisirait pas nécessairement la voie la plus droite et la plus courte. Il lui serait loisible de vouloir alors se payer un bain de foule à peu de frais, en passant par l’Ucad, les marchés Tilène et Sandaga, et de mobiliser tous les badauds».
En cas de non-comparution, Ousmane Sonko pourrait être jugé par contumace. Conséquence, le cas échéant : ses avocats ne plaideraient pas, il écoperait de la peine la plus lourde en cas de culpabilité, serait rayé d’office des listes électorales et ne pourrait pas faire appel.
Le procès de l’affaire Sweet Beauty a été ouvert le 16 mai en l’absence du président de Pastef, qui ne s’est pas présenté à la barre. Il sera renvoyé au 23 et se déroulera en audience spéciale.