Présidentielle 2024 : Apr, candidat unique de Benno

Les formations politiques qui composent Benno bokk yaakaar sont-elles devenues des partis ‘’yobaaléma’’, accrochés aux bottes de l’Alliance pour la République (APR). La question mérite d’être posée au regard de ce qui se trame actuellement au sein de la coalition présidentielle. En effet, après avoir accompagné Macky Sall dans l’exercice du pouvoir pendant 12 ans, le Ps, l’Afp, l’Urd, la Ld devront encore mettre en parenthèse leurs ambitions présidentielles au profit du parti de Macky Sall.
 
Jusqu’ici les noms qui circulent pour succéder à Macky Sall ont un dénominateur commun : ils sont tous de l’Apr. Cette liste se confirme avec les auditions des candidats conduites par Moustapha Niass. Au finish, ils sont 5 apéristes à prétendre être candidats : Amadou Ba, Abdoulaye Daouda Diallo, Abdoulaye Diouf, Aly Ngouille Ndiaye et Mahammed Dionne. Pas un seul candidat ici des autres formations historiques qui sont parties pour devenir des wagons.  
 
Pourtant, du côté de l’Afp, Alioune Sarr s’est déjà fait investir par ses partisans. Pourquoi l’Afp n’a présenté ni lui, ni un autre candidat ? Au sein du Ps, Serigne Mbaye Thiam ne fait pas mystère de ses ambitions, Alioune Ndoye aussi a essayé de se positionner. Pourquoi le parti n’a pas présenté ces deux candidats, sachant que l’Apr en a 5 à lui seul ?
 
C’est sans doute ce qui a fait réagir Abdoulaye Willane qui dément toute carte blanche accordée à Macky Sall pour le candidat de Benno. « Jamais dans l’histoire récente du parti, sous Tanor, on a été à des élections présidentielles sans consulter nos bases. Je suis pour le respect scrupuleux des textes, des us et coutumes, des pratiques du Parti socialiste ». Le porte-parole du parti de Tanor se démarque même de Benno et appelle à une candidature socialiste.
 
Pour une élection présidentielle, dans un pays où le programme ou la vision ne sont pas une priorité, le bon profil est sans doute celui qui a la compétence, la notoriété et une base politique. Est-ce un aveu d’échec de la part des formations historiques incapables de sortir de leurs rangs un responsable qui se sent assez légitime pour diriger la troupe de Benno ?
 
Si c’est le cas, c’est donc le début de la fin pour le Ps, l’Afp et autres partis qui ont fait une bonne partie de l’histoire politique du Sénégal. C’est sans doute pour contester cette thèse que Jean Baptiste Diouf s’est fait investir par la coordination de Grand-Dakar. D’autres vont sans doute suivre après l’annonce du candidat choisi par Macky Sall. On se souvient des prières de Willane à la Mecque demandant au Tout-Puissant d’être le prochain président du Sénégal. 

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