Ports africains : Vincent Bolloré visé par une plainte pour recel et blanchiment

Le groupe Bolloré revend sa filiale africaine en 2022 pour plusieurs milliards d’euros. Ce que les plaignants qualifient de « biens mal acquis inversés ». Jean-Jacques Lumumba, militant anti-corruption, est le président du collectif Restitution pour l’Afrique : « Nous tentons de condamner la méthode Bolloré, les pratiques et le système qui a été mis en place pour pouvoir faire gagner des élections et avoir des intérêts et des dividendes en gérant les ports en Afrique. »
 
« Grâce à tout ce système que nous avons pu documenter, de conflits d’intérêts, de blanchiment d’argent, de trafic d’influence, tout cela aboutit à des bénéfices et à la vente de Bolloré logistics. Et cet argent atterrit en France. Nous sommes convaincus que cela fait partie d’un vaste système, d’une méthode Bolloré pour pouvoir blanchir les capitaux », dit-il encore.
 
Faire appliquer la convention de Mérida
Une procédure inédite car pour les plaignants et leurs avocats : l’objectif est de faire appliquer la convention de Mérida, intégrée dans la loi française en 2021. Il s’agit d’un mécanisme qui prévoit la réallocation des fonds issus de la corruption aux populations lésées.
 
Pour Jean-Jacques Lumumba, « c’est s’attaquer au corrupteur et pouvoir redistribuer les bénéfices aux populations. La justice mérite de s’en mêler et de pouvoir saisir ces 5,7 milliards pour pouvoir détecter dans cet argent quelle est la partie sale qui devra être restituée aux populations africaines. »
 
Il s’agit également selon ces associations de participer à rendre le commerce international plus juste et plus éthique.

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