L’implication de la société civile et des acteurs communautaires dans la définition des politiques et programmes de santé a besoin d’être renforcée. Dans ce contexte, le Cadre de concertation, de coordination et d’actions de plaidoyer de la société civile pour la santé au Sénégal (3CAP-Santé) a été lancé ce jeudi à Dakar. Il s’agit d’une organisation à but non lucratif créée grâce à un processus de cocréation, appuyé par NPI EXPAND et financé par l’USAID.
Pour le docteur Babacar Guèye, directeur de la Planification, de la Recherche et de la Statistique, qui a présidé la cérémonie de lancement des activités de 3CAP-SANTÉ, cela entre dans le cadre de l’atteinte des objectifs de développement économique et social, et en particulier ceux de la couverture sanitaire universelle.
A l’en croire, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a opté pour une gestion inclusive et multisectorielle, synonyme d’une meilleure coordination de toutes les actions en matière de santé et d’action sociale. Il s’agit de renforcer la participation de tous les acteurs notamment celle de la société civile dans la gestion de la santé.
Le cadre vise, selon son président Moudiaye Cissé, les capacités et le leadership des OSC/OCB pour l’amélioration de la gouvernance et le suivi de la redevabilité des politiques et du système de santé, mais aussi le renforcement des capacités en plaidoyer des OSC/OCB qui interviennent dans le domaine de la santé maternelle, infanto-juvénile, santé de la reproduction et paludisme, les capacités de veille citoyenne des OSC dans le domaine de la santé maternelle, infanto-juvenile, santé de la reproduction et paludisme d’ici 2024.
Pour plus d’impact, l’entité vise la signature du décret d’application de certaines dispositions de la loi sur la santé de la reproduction par l’Etat du Sénégal, mais aussi l’inscription d’une ligne budgétaire désagrégée qui prend en charge la SRAJ dans la nomenclature budgétaire des collectivités territoriales.
Dans ce dessein, aussi, le plaidoyer pour le financement durable des activités de santé à haut impact par les décideurs doit être exécuté et les capacités des pouvoirs publics, des membres des OSC et du secteur privé sur la capitalisation des expériences. «Nous voulons harmoniser les outils et les interventions en matière de plaidoyer pour la santé, mutualiser les ressources pour optimiser les interventions, capitaliser et partager les expériences, constituer une base de données des expertises pour le renforcement de capacités», a expliqué le président.
Le réseau est composé de plus d’une vingtaine d’organisations de la société civile de renom et d’acteurs impliqués dans le plaidoyer pour la santé au Sénégal. Ces organisations membres ont capitalisé plus de vingt ans d’expérience dans le management de projets, la gouvernance, le genre, les droits humains, l’autonomisation des femmes, la santé reproductive, maternelle, néonatale, infanto-juvénile, des jeunes, des adolescents et de la nutrition (SRMNIA-N). Elles sont reconnues pour leur crédibilité, car elles ont beaucoup travaillé avec des partenaires institutionnels et internationaux tels que l’USAID, la Banque mondiale, Expertise France, l’Union européenne, le Fonds mondial, les organisations des Nations Unies, etc.