Pèlerinage marial de Popenguine : Mgr Benjamin Ndiaye invite les gouvernants à redonner espoir à la jeunesse désorientée

Des milliers de pèlerins ont répondu à l’appel de la 136e édition du pèlerinage marial de Popenguine. L’archevêque de Dakar, monseigneur Benjamin Ndiaye, a formulé des prières et réitéré ses vives félicitations à son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, président de la République du Sénégal, pour sa brillante élection à la magistrature suprême. « Puisque notre foi nous recommande de porter dans la prière tous les dépositaires de l’autorité, nous voulons assurer Monsieur le Président de la République de nos prières ferventes pour lui-même et pour son gouvernement, afin que nous puissions mener une vie calme et paisible en toute piété et dignité », a-t-il soutenu. 

 
 
 Monseigneur Benjamin Ndiaye a salué le sens du devoir et de la responsabilité des hommes et des femmes qui ont su faire preuve de résilience et de maturité démocratique à la face du monde. « Nous rendons grâce à Dieu pour cette conscience citoyenne qui doit nous inspirer de rechercher, avant tout, l’intérêt de la nation, en lieu et place de tout intérêt partisan ou sectaire. Que Dieu nous enracine encore plus dans cette conscience, en vue du bien commun. Notre reconnaissance à Dieu nous dicte notre devoir de maintenir nos efforts pour préserver et renforcer la cohésion sociale, socle d’un développement durable, harmonieux et solidaire. Dans ce sens, l’engagement politique devrait être davantage orienté vers le service du bien-être des populations », affirme Mgr Ndiaye dans son message.
 
C’est dans ce sens que s’inscrit le thème de cette présente édition « Avec Marie, marchons ensemble pour un Sénégal de justice et de paix ».
 
Ainsi, face à la pauvreté et à la cherté de la vie, l’archevêque de Dakar encourage les engagements pris par le gouvernement pour alléger le coût de la vie en faveur des populations. « Comme le déclarait le pape François, la pauvreté qui tue, c’est la misère, fille de l’injustice, de l’exploitation, de la violence et de l’injuste répartition des ressources. C’est la pauvreté désespérée, sans avenir, parce qu’elle est imposée par la culture du rejet qui n’offre ni perspectives ni issues. C’est la misère qui, pendant qu’elle impose une condition d’extrême indigence, affecte aussi la dimension spirituelle… », explique le prélat. 
 
Ainsi, il insiste sur le fait que « tout effort pouvant libérer l’humain de cette pauvreté contribuera à l’instauration d’un monde plus juste, plus viable et plus fraternel ». Il invite les gouvernants à redonner espoir et confiance aux milliers de jeunes désorientés, dont la grande tentation est de prendre le large, dans l’espoir de trouver un avenir meilleur ailleurs.
 
Il encourage à maintenir cette jeunesse au pays en mettant en œuvre des politiques inclusives de développement et d’insertion sociale, comme préconisé par les évêques du Sénégal dans leur Lettre pastorale sur les migrants et les réfugiés du 17 février 2021.
 
« Face au phénomène du changement climatique et à ses conséquences sur la productivité de nos ressources, nous saluons et encourageons les initiatives visant à un retour organisé à la terre et à la réappropriation de notre patrimoine national, pour une justice sociale plus effective. Nous préconisons aussi un reboisement encore plus organisé et plus persévérant, tout en dénonçant tout ce qui contribue à la déforestation, au pillage des ressources naturelles et au gaspillage. Puisque le changement climatique, comme l’écrit le pape François, est un problème social global qui est intimement lié à la dignité de la vie humaine. C’est de notre responsabilité de tout mettre en œuvre pour garantir la protection de toute vie humaine » invite Mgr Benjamin Ndiaye.
 
Dans sa prière, il confie à Dieu, « Maître du temps et des saisons, l’hivernage 2024, afin qu’il soit porteur de récoltes abondantes ».  « Que Dieu bénisse le labeur des paysans, les soins des éleveurs et de tous ceux qui s’adonnent au travail de la terre ou à la pêche, pour nous permettre d’user raisonnablement des fruits de la nature. Qu’il nous épargne toute calamité ! Je le dis en pensant non seulement aux inondations, pour encourager les pouvoirs publics dans la recherche de solutions durables, mais aussi aux dangers de la mer qui nous dictent des mesures idoines pour épargner des vies humaines ». 
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.