Laurent Gbagbo est désormais en possession de ses deux passeports, l’un ordinaire l’autre diplomatique. Les deux sésames lui ont été remis par les autorités ivoiriennes à Bruxelles vendredi 4 décembre. Un retour très attendu en Côte d’Ivoire où beaucoup espèrent qu’il permettra d’aller vers la réconciliation politique.
« Voici une chose de faite », réagissait vendredi 5 décembre, sur sa page Facebook, l’ancienne première dame Simone Gbagbo après l’annonce de l’obtention par l’ex-chef de l’État de ses deux passeports. Mandaté pour se mettre en relation avec les autorités, le secrétaire général du FPI, Assoa Adou, leur demande pour sa part d’« étudier avec diligence les conditions du retour ». « L’important maintenant, c’est qu’il rentre vite », nous confiait-il hier, après avoir eu l’ancien chef de l’État au téléphone.
« On a franchi une étape. C’est une preuve de bonne volonté des autorités de ce pays », commentait pour sa part un membre du gouvernement sans en dire plus sur la suite. La Cour pénale internationale doit encore se prononcer sur un éventuel procès en appel. Depuis l’acquittement de Laurent Gbagbo, l’exécutif ivoirien martèle que ce n’est qu’une fois son dossier définitivement refermé par la CPI que son retour sera possible.
À Abidjan, Laurent Gbagbo est sous le coup d’une condamnation par contumace à vingt ans de prison pour l’affaire dite du « casse de la BCEAO ». Une condamnation illégale et politique pour ses partisans mais que seule une amnistie ou une grâce présidentielle pourra lever. LIRE LA SUITE