La France a déploré mardi l’arrestation en Tunisie du chef du mouvement islamo-conservateur Ennahdha, Rached Ghannouchi, un des principaux opposants au président Kais Saied.
Elle « s’inscrit dans une vague d’arrestations préoccupantes », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Anne-Claire Legendre, en rappelant l’attachement de Paris à la liberté d’expression et au respect de l’Etat de droit.
La France appelle les autorités tunisiennes « à veiller au respect de l’indépendance de la justice et des droits de la défense », a ajouté la porte-parole.
Rached Ghannouchi, 81 ans, qui dirigeait le Parlement dissous en juillet 2021 par Kais Saied, est l’opposant le plus en vue à être arrêté depuis cette dissolution.
Depuis début février, les autorités ont incarcéré plus de vingt opposants et des personnalités parmi lesquelles des ex-ministres, des hommes d’affaires et le patron de la radio la plus écoutée du pays, Mosaïque FM.
Ces arrestations, dénoncées par des ONG locales et internationales, ont visé des figures politiques de premier plan du Front de salut national (FSN), principale coalition d’opposition dont fait partie Ennahdha.