Le budget du Ministère de la Justice, pour l’exercice 2024, est arrêté à la somme de 92. 161. 262. 422 de FCFA en crédits de paiement et 93. 421. 262. 422 de FCFA en autorisations d’engagement. Il est réparti en 6 programmes qui concernent le Pilotage, la Coordination et la Gestion administrative, la Justice judiciaire, l’Éducation surveillée et la Protection, l’administration pénitentiaire, la bonne gouvernance et droits humains et le compte de commerce administration pénitentiaire.
Aïssata Tall Sall a signifié que le secteur de la Justice constitue un socle de la société. Elle est la gardienne des libertés fondamentales et la garante des droits des citoyens. Pour le garde des sceaux, “la Justice doit se renforcer et s’adapter”. C’est pour cette raison dit-elle que « le budget 2024 de son Département porte les ambitions du secteur pour renforcer les juridictions, garantir l’accès au droit pour tous les justiciables, doter l’Administration pénitentiaire des moyens pour améliorer la sécurité dans les établissements pénitentiaires et conforter la protection judiciaire des mineurs ».
Dans la même dynamique, le Ministre des Finances et du Budget a abordé les crédits alloués au secteur de la Justice. Moustapha Ba a souligné une augmentation substantielle de 15.581.763.689 de CFA, soit une hausse relative de 20,3 %. Une hausse justifiée par le Programme de modernisation des infrastructures de la Justice pour 250 milliards sur 10 ans, soit 25 milliards par an. Ainsi, il a soutenu que cette augmentation témoigne de la priorité accordée au département de la Justice, en conformité avec l’Axe 3 du Plan Sénégal Émergent (PSE) : Gouvernance, Institutions, Paix et Sécurité.
Selon ses explications, l’augmentation substantielle du budget 2024 du Ministère de la Justice est justifiée par sept facteurs. Il s’agit des dépenses d’élection pour 700 millions de FCFA, l’augmentation de l’alimentation des détenus pour environ 964 millions de FCFA, la prise en charge de l’École nationale d’Administration pénitentiaire pour environ 500 millions de FCFA, l’équipement et la réhabilitation des juridictions pour un milliard de FCFA, la construction, la réhabilitation et l’équipement de structures d’Éducation surveillée pour 500 millions de FCFA, l’augmentation de l’alimentation des mineurs en situation difficile pour environ 400 millions de FCFA.