Le Réseau National des Calebasses de la Solidarité (RENCAS) est une association de femmes et d’hommes qui œuvrent contre l’usure et l’endettement. Partis presque de rien, ce réseau de 2000 membres est aujourd’hui à 660 millions F CFA de financements. 96% des membres sont des femmes qui empruntent et remboursent chez les réseaux villageois de proximité ou communaux. « C’est la parfaite illustration de l’Economie sociale et solidaire que nous avons trouvé à travers les calebasses de solidarité, dans une approche de proximité qui vise le renforcement de la solidarité, la réduction des inégalités et la protection contre toutes les formes d’usure ; avec comme finalité : disposer d’une protection sociale et aspirer à un mieux-être », a affirmé Victorine Ndèye, ministre de la l’Économie sociale et solidaire et de la Microfinance.
C’est pourquoi, hier à Médina Wandifa, commune du département de Bounkiling, Madame la ministre s’est engagée à leur venir en appui en leur remettant un financement de cent millions issus de la ligne de la Plateforme d’Appui au Secteur Privé et à la Valorisation de la Diaspora Sénégalaise en Italie (PLASEPRI) pour assurer l’approvisionnement en produits de consommation et enclencher la mise en place de boutiques solidaires.
Le RENCAS a reçu ensuite une subvention en matériels par le biais du Fonds d’Appui à l’Economie Sociale et Solidaire, composée de deux véhicules utilitaires, des bascules et la construction de quinze hangars de stockage.
Enfin le RENCAS a bénéficié d’une prise en charge de divers frais, par le Fonds d’impulsion de la Microfinance, pour faciliter l’accès des membres de ce réseau aux services financiers décentralisés et favoriser ainsi l’inclusion financière et la réduction des coûts des crédits.
Le maire de la commune de Médina Wandifa, où se tenait la rencontre, a félicité la ministre disant qu’elle est sur la bonne voie pour concrétiser la vision du chef de l’État.
Les représentants des femmes à tous les niveaux du réseau ont saisi l’occasion pour magnifier d’une voix unique l’excellent travail de Victorine Ndeye, pour booster l’autonomisation des femmes.
Victorine Ndèye a, de son côté, salué le dynamisme du RENCAS : « Le modèle organisationnel, adopté par le RENCAS, participe à l’autonomisation des femmes, mais aussi leur permet de mettre en synergie leurs potentiels. Cette forme d’entreprendre, qui vise l’inclusion par l’économie, mérite d’être promue et encouragée pour mieux ancrer la pleine exploitation du potentiel de nos terroirs à travers l’Économie sociale et solidaire ».
Aujourd’hui, grâce au RENCAS les femmes membres ont réglé les questions liées à la nourriture, à la scolarité et à la santé. Mieux, les femmes sont devenues de véritables créatrices de richesses grâce aux unités de production et aux vergers de plusieurs hectares qu’elles exploitent dans le sens de renforcer la résilience.