Des jeunes arrêtés lors des manifestations pro-Sonko de ce mardi à Bignona sont présentement à la section de recherches de Ziguinchor. Ils sont poursuivis pour le délit d’attroupement et d’appel à l’attroupement. Leur avocat Me Amadou Sow dénonce une procédure indélicate.
Ils ont été entendus à la brigade de Gendarmerie de Bignona selon le témoignage de leur avocat. La suite de l’affaire : une présentation devant le procureur du tribunal de grande instance de Ziguinchor aujourd’hui.
Au nombre de quinze, élèves et enseignants, la grande majorité de ces jeunes ont été appréhendés par des personnes en civile selon l’avocat Me Amadou Sow. Il estime que certains jeunes arrêtés ne participaient pas à la manifestation.
Un d’entre eux a reçu une grenade lacrymogène au visage et la robe noire se plaint d’une prise en charge inappropriée. En plus l’avocat dénonce des conditions de détention qui ne respectent pas les gestes barrières dans ce contexte de pandémie.
Quand je les parlais, ils ne portaient pas de masques. Ils étaient entassés dans deux ou trois cellules au nombre de quinze. Le plus déplorable, leurs habits ont été confisqués et ils portaient tous des shorts ; à l’exception d’un, un professeur d’espagnol. Pour les autres ils sont détenus dans des conditions qui ne nous satisfont pas.
L’avocat déplore également une « confusion » autour de ces arrestations. Parmi ces jeunes, certains semblent ne pas être concernés, ils vaquaient « tranquillement à leurs occupations ».
Pour rappel, à la suite des accusations de viol du leader de Pastef, des manifestations ont éclatés à Bignona. Des jeunes de Pastef marquaient ainsi leur soutien à leur leader et évoquent « un complot ourdi par l’état ».
GMS/ Souleymane Diallo avec Ansoumana Dasylva