Des milliers de Maliens ont protesté samedi contre le référendum constitutionnel voulu par le président Ibrahim Boubakar Keïta. Les manifestants disent craindre le renforcement des pouvoirs présidentiel.
Le gouvernement malien a reculé en début du mois sur la tenue du référendum qui devait se tenir le 9 juillet dernier. Pour les opposants à ce scrutin, ce recul a pour objectif de permettre au président Ibrahim Boubakar Keïta et à son entourage de mieux sauter. Aussi, les organisations de la société civile et les partis d’opposition qui ont opposé une fin de non-recevoir au pouvoir maintiennent la pression.
Nous avons besoin que l’État libère le nord et le centre du Mali…
Leurs arguments sont connus. Ils disent ne pas comprendre l’urgence d’organiser un référendum constitutionnel au Mali alors que le pays est en proie à l’insécurité et que l‘État n’a pas la maîtrise de l’ensemble du territoire national. « Nous ne voulons pas de révision constitutionnelle, a clamé Sonore Sidibe, protestataire et conseiller municipal. Nous avons besoin que l‘État libère le nord et le centre du Mali et qu’il considère les aspirations du peuple ». LIRE LA SUITE