Cinq personnes ont été tuées jeudi dans le sud du Mali lors de l’attaque d’un poste de contrôle imputée à des jihadistes, a indiqué un haut responsable du gouvernorat.
Le poste de Nossombougou, à plusieurs dizaines de kilomètres au nord de Bamako, a été attaqué à l’aube « par un groupe armé terroriste », a-t-il dit sous le couvert de l’anonymat parce que n’étant pas habilité à s’exprimer publiquement.
Deux gendarmes, un policier et deux civils, dont un chauffeur Sénégalais, ont trouvé la mort, a-t-il dit.
Le Mali est en proie à la propagation jihadiste et aux violences de toutes sortes depuis le déclenchement d’insurrections dans le nord du pays en 2012. La violence s’est étendue au centre du pays et au Burkina Faso et au Niger voisins. Elle progresse vers le sud.
Les violences sont le fait de groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, de milices autoproclamées et de différents groupes armés, mais aussi des forces régulières et de bandits. Un rapport récent de l’ONU indique que 1.277 civils ont été tués en 2022 dans des violences imputables à différents acteurs, soit plus que le double de l’année précédente.
La tourmente sécuritaire va de pair avec une profonde crise humanitaire et politique. Le Mali a été le théâtre de deux coups d’Etat militaires depuis 2020 et est dirigé par une junte.