A la lumière des résultats publiés par les Commissions départementales de recensement des votes (CDRV) et les tendances lourdes au niveau de la diaspora, BBY aurait 57 sièges contre 55 pour l’inter coalition YAW-Wallu.
A vérifier. Et à confirmer.
Par Mohamed Tidiane NDIAYE
Maintenant il reste la répartition des sièges sur la liste nationale. Ce que l’on appelle la proportionnelle.
Il s’agira de 53 sièges de députés à partager entre 8 coalitions. Peut-être AAR aura 3 ou 4, Guis Guis pourrait avoir 1 ou 2, Natangué pourrait avoir 1, Serviteurs même chose….
Pour que BBY obtienne la majorité il lui faut 26 sièges (26+57=83) sur cette réserve de 53 sièges. Ce qui n’est pas évident. Mais ce n’est pas impossible.
Pour que YAW obtienne la majorité, il lui faudra 28 députés sur cette réserve de sièges (55+28=83). Ce qui n’est vraiment pas évident. Mais pas impossible.
Force est de reconnaître qu’il est beaucoup plus facile d’avoir 26 que d’avoir 28. Mais bon.
Maintenant, je vais vous expliquer le mode de calcul pour départager les 53 sièges de la proportionnelle.
Il s’agira de comptabiliser le nombre de votants au niveau national. Exactement combien de Sénégalais ont voté dimanche dernier ? Le chiffre qui sera trouvé sera divisé par 53.
Ce qui aboutira au quotient. Tout est dans ce quotient. Chaque coalition prendra le nombre de voix obtenues et le diviser par le quotient. Le chiffre qui sera trouvé sera le nombre de sièges attribués sur la proportionnelle.
Autres éléments à retenir. L’inter coalition YAW-Wallu n’est plus de mise dans le calcul des sièges sur la liste nationale.
Chacune de ses coalition aura son quotient et son nombre de sièges attribué. Ce qui fera largement effriter le plein de voix des deux coalitions susmentionnées.
Mais il ne faut pas vite sauter au plafond pour les partisans de BBY. Rien n’est encore joué. Absolument rien.
Il est clair qu’il sera absolument difficile pour BBY d’engranger 26 sièges sur la proportionnelle car cela supposerait qu’elle ait 50% du suffrage valablement exprimé, ce qui semble impossible au vu des tendances actuelles.
C’est pourquoi, c’est le plus important, il ne faut surtout pas écarter l’hypothèse selon laquelle aucune coalition ne pourrait avoir la majorité absolue.
Si ce cas de figure s’avérera, le jeu d’alliance à l’hémicycle sera épique.
Pour YAW l’interrogation sera comment s’allier avec les autres coalitions de l’opposition qu’elle a traitée de »vendues » au cours de la campagne ?
Pour ces coalitions »faiseuses » de majorité le dilemme sera plus perceptible : s’allier à la mouvance présidentielle et renforcer cette image (ce n’est qu’une perception) de »vendus »?
Ou s’allier avec WALLU-YAW et oublier les querelles de campagne pour apporter un démenti formel à ses anciens accusateurs et actuels alliés ?
La deuxième option est la plus tenable et la plus fructueuse politiquement parlant parce qu’elle suivra le vent de changement à l’hémicycle voulu par le peuple..
Et que dire du jeu d’alliance interne au sein de l’inter coalition YAW-Wallu qui repose sur des bases circonstancielles et circonstanciées?
Une fois à l’hémicycle la guerre des sièges et des postes clefs de contrôle des commissions ou de figurer dans le bureau de l’Assemblée Nationale pourrait éclater une guerre fratricide entre YAW et WALLU
Si l’inter coalition se fissure au contact du mur des ambitions et des appétits voraces des uns et des autres, la coalition WALLU Sénégal don’t la formule d’alliance avec YAW a réveillé quelques réseaux dormants du PDS, constituerait une belle refuge pour les faiseurs de roi, notamment AAR Sénégal.
Ces lignes truffées de conditionnels précautionneux, sont la preuve si besoin en est, que rien n’est encore joué..