Le cyclone tropical Freddy a tué 4 personnes à Madagascar, frappée mardi soir sur la côte est par le phénomène affaibli mais porté par des vents extrêmes, selon le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) mercredi.
Le premier bilan de l’organisation dans la matinée fait état de « quatre personnes » décédés, « 16.660 personnes sinistrées » et aucun disparu à ce stade.
Près de 3.300 maisons ont été inondées, presque autant endommagées. Plus de 11.000 personnes ont été déplacées, la plupart mises à l’abri préventivement dans des hébergements d’urgence.
« Freddy a apporté moins de pluviométrie et les dégâts enregistrés sont relatifs au vent presque uniquement », a expliqué à l’AFP Faly Aritiana Fabien, du BNGRC.
Le cyclone a touché terre à l’est du pays dans la région de Mananjary mardi soir aux alentours de 16H30 GMT et continue actuellement sa route vers l’ouest. La ville côtière de 25.000 habitants a déjà été largement détruite l’an dernier par le cyclone Batsirai, qui a tué plus de 135 personnes.
« Le système affaibli poursuit sa trajectoire sur les terres de Madagascar », avec un vent moyen réduit à 65km/h, selon Météo-France.
Le cyclone était auparavant passé au large de Maurice et de la Réunion, causant moins de dommages que redouté car il n’avait pas touché terre.
Freddy doit quitter Madagascar dans la soirée et s’abattre sur le Mozambique vendredi au stade de tempête tropicale, avec de fortes pluies, selon les prévisions.
Pays parmi les plus pauvres de la planète, Madagascar est frappée depuis des mois par une sécheresse extrême dans une vaste zone du Sud, qui engendre malnutrition aiguë et poches de famine.
Une dizaine de tempêtes ou cyclones traversent chaque année le sud-ouest de l’océan Indien pendant la saison cyclonique, qui s’étend de novembre à avril.