J’ai suivi hier soir avec attention le discours de Monsieur Emmanuel Macron comme je le fais d’ailleurs concernant tous les événements décisifs du monde.
Pour la France, écouter son Chef d’État s’exprimer au lendemain d’une motion de censure réussie, la première du genre en plus de 60 ans, et qui tel un château de cartes annihile 3 mois de semblant de redressement, était une nécessité.
La France acculée par les marchés, par ses pairs européens, par des nations entières qui défient son autorité. Et bien entendu obligée de faire face au plan intérieur à une « rébellion politique » incontrôlée, une cacophonie indescriptible où chacun tire de son côté. Il était important de vivre en direct comment son Commandant de bord allait reprendre les choses en main.
Mais dans le discours un fait insolite iconoclaste, incongru, la référence à l’ouverture de la cathédrale de Paris ce 8 décembre.
J’ai trouvé cette partie du speech particulièrement étonnante pour un pays où l’Etat n’a jamais considéré la religion comme une de ses priorités, et ce, au nom de la laïcité.
Un Chef d’État d’une nation engluée dans des difficultés inextricables en tout genre d’ordre politique, économique, sociale, diplomatique, militaire, scientifique, technique, bref existentiel, convoque-t-il en filigrane DIEU dans les affaires de la cité ? C’est comme si l’appelle-t-il au secours en lui disant « Vous êtes Seigneur notre dernier rempart. Nous avons collectivement reconstruit en votre gloire ta grande maison que nos ancêtres pieux et religieux avaient érigée en ta gloire. Sauve-nous du « déclin. »
Le Président, a-t-il eu l’intuition mystique de réaliser enfin que le signe annonciateur des nombreux problèmes que connaît actuellement la France remonte à cette date fatidique du 15 avril 2019 ?
Tous les commentaires que j’ai suivis suite à cette sortie d’un Président apparemment très inquiet venant fraîchement d’Arabie Saoudite, n’ont pas fait attention à cette annonce de l’ouverture de la cathédrale, un fait apparemment anodin, mais oh combien révélateur d’un état d’esprit teinté d’inquiétude et de peu être de remords.
Ils ont plutôt préféré mettre en exergue les aspects constitutionnels, ceux relatifs à la poursuite du mandat en cours par l’actuel locataire de l’Élysée, et à la désignation des coupables à l’origine de cette situation quasi-insurrectionnelle.
C’est pourquoi les psychologues devraient faire de cet élément central du discours de Monsieur Emmanuel Macron apparemment sans grande portée à première vue un vrai thème de recherche.