Lors de cette conférence de presse, Aïssata Tall Sall, qui intervenait sur une question sur le terrorisme en Afrique, a plaidé pour que l’Ue, dans le cadre de sa coopération, «mette l’accent sur le volet sécuritaire».
Il s’agira, d’après elle, non seulement de la formation de nos Armées, mais aussi le soutien à la fois matériel et financier. Convaincue que les missions de paix «sont aussi des missions de guerre», Me Tall Sall appelle à «dépasser le maintien de la paix».
Et de proposer : «Le terrorisme, ce n’est pas une guerre conventionnelle, souvent c’est un ennemi invisible, c’est le plus proche voisin, sans que vous ne le sachiez, ce sont des moyens insoupçonnés qui sont utilisés. C’est un autre état d’esprit qu’il faut engager, d’autres moyens qu’il faut utiliser, d’autres dispositions qu’il faut prendre pour arriver à combattre ce phénomène.» De ce point de vue, la ministre des Affaires étrangères attend de l’Europe, «en dehors de cette boussole stratégique, un concours important en termes de financement, de formation, pour que cette Force africaine en attente puisse être positionnée partout». «Elle a, pour cela, la formation de base, la détermination et la disponibilité.
Il lui manque le concours opérationnel et financier que nous sollicitons de l’Europe, pour que nous puissions prendre en charge cette question sécuritaire», a-t-elle demandé.
LE QUOTIDIEN