L’orchestre UCAS Jazz Band de Sédhiou veut plus de visibilité pour la préservation de son patrimoine, a déclaré, vendredi, Amadou Leye Sarr, conseiller technique du groupe musical.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, en présence des musiciens, il a indiqué que le groupe n’est plus connu par le public sénégalais. Aussi sollicite-t-il les médias pour plus de visibilité afin de préserver son patrimoine.
‘’Après 20 ans d’absence à Dakar, nous sommes là pour un passage de flambeau parce qu’actuellement l’âge des musiciens ne reflète pas justement la vie de l’orchestre en tant que tel. Cela veut dire que quelque part des générations sont passées’’, a-t-il dit.
‘’Crée le 04 octobre 1959, le groupe s’est fait le sacerdoce de travailler sur le patrimoine culturel de la Casamance naturelle en donnant un sens et une visibilité justement à la diversité culturelle vu la densité des ethnies’’, a-t-il notamment souligné.
Selon le conseiller technique, le groupe musical s’était ‘’un peu démarqué’’ du Sénégal depuis 1995. ‘’Mais pratiquement, il a eu à s’implanter en Gambie pendant ces 20 dernières années, avec le soutien du président Jammeh qui était un fervent défenseur des valeurs culturelles et traditionnelles’’, explique-t-il.
‘’Actuellement les jeunes sont bien imprégnés. Il faut reconnaitre qu’on a mis du temps à leur faire comprendre le style musical que nous faisons’’, a-t-il rassuré.
Amadou Leye Sarr estime que le groupe était considéré comme un ‘’ensemble d’instruments’’ en raison de la diversité des instruments intégrés au sein de l’orchestre. Il a fallu du temps pour que les gens comprennent que ‘’notre bataille était de mettre en valeur notre patrimoine’’.
‘’Avec les avènements des semaines nationales de la jeunesse en 1967, 1970 puis en 1972, l’UCAS a pu avoir une visibilité d’abord au niveau départemental, régional ensuite national. Il a été trois fois médaillé d’or, ce qui lui a valu le titre de +orchestre hors concours+ au Sénégal’’, a-t-il rappelé.
Le groupe, souligne-t-il, a eu à représenter le Sénégal pour le premier festival panafricain de la jeunesse à Tunis, en 1973.